Si j’avais à me décrire, qu’aurais-je à dire sur moi ? Et bien… surement un tas de chose. Mais suis-je la personne la plus apte à parler de moi ? Je ne pense pas. Bien des personnes pourrait mieux me décrire. Parler de mes défauts, mes qualité, la classe d’où je suis issue. Venant d’une famille plutôt aisée pour ne pas dire bourge, je fais parti de ceux qui ont eu un enfance normale. Des parents aimants et présent, rien de bien dramatique de ce coté là. D’un naturel confiant et décontracté, on me donnerait le bon dieu confession surtout avec ce visage d’ange – même ma mère le répète – pourtant je ne suis qu’un type banale en apparence. Rusé, intelligent, patient et généreux, je ne me départis pas des autres types dans mon genre. Toutefois, il y a cette famille. Ma famille. Le lien avec mes parents est tout aussi fort que dans n’importe quelle famille unie. Tout diffère avec ma sœur. Nous partagions une relation fusionnelle. Les mots étaient parfois inutiles, on étaient toujours sur la même longueur d’ondes. Du moins l’était, mais je reviendrais sur ce point plus tard. Entre autre de mes possibles qualités, je suis protecteur. Je cache parfois cette facette de ma personnalité sous un masque d’impassibilité. C’était reconnaitre que je tenais à des personnes. Bien sur lorsqu’il s’agit de la famille tout est différent. Or je suis facile à émouvoir mais je me garde de le démontrer. Parce que depuis mon plus jeune âge, mon père n’avait de cesse de répéter qu’un garçon n’a pas le droit de pleurer. Ainsi, ces émotions son dissimulés sous un masque. J'suis un peu prétentieux, mais on ne le remarque pas plus que ça. Dragueur, je le suis mais dans une certaine mesure. Je fume mais ça, personne n’est sensé le savoir. Je suis également parfois impulsif dans les situations critique. Ainsi, je ne prends pas forcément les meilleures décisions mais j’ai au moins le mérite de les assumer. En somme, je suis un type banale. Rien qui ne sorte de l’ordinaire, pas même mon humour.

Physiquement, je suis plutôt grand. Mesurant dans les cinq pied neuf. La noirceur de mes cheveux légèrement bouclés renforcent la forte pâleur de mes yeux bleus. Je pense qu'avant de m'avoir rencontré, jamais vous n’aviez vu un homme avec des yeux aussi envoutants. On peut facilement retracer mes abdominaux, ainsi que mes pectoraux. Faut dire que j'ai travaillé fort pour les voir apparaître, ceux-là ! Mais ça, c'est la clé du charme. Côté vestimentaire, j'opte souvent pour des vêtements sombres. Je ne sais pas pourquoi. Dans les magasins, je me dirige souvent vers les boutiques muni de vêtements foncés et ça me fait ça depuis que je suis petit. Je ne suis pas un punkrock gothique rock 'n' roll all night long, mais j'aime bien la vieille musique rock ! Désolé de mon petit côté humoristique, vous l'avez sûrement déjà remarqué...

« Bhlory Sully Nolan !? » hurla la voix à l’intérieur de la maison aux allures de contes de fées. Cette voix, c’était celle de ma mère. Pourquoi criait elle de si bon matin ? peut être parce que la salle de bain ressemblait à une piscine et que j’avais rien nettoyé après le passage de ma petite sœur dans la pièce.

Assit dans un transat sur la terrasse, mon rire enfantin retentit, tandis que je jetais toujours un œil à ma petite sœur cadette de deux ans. Nous étions respectivement âgés de 7 et 5 ans. Tournant la tête vers moi, elle esquissa ce sourire mi ange mi démon. Nos regards se croisant, il était indubitable – même pour un inconnu – d’ignorer la relation si forte qui nous liait. Haylie était la petite chose que je protégeais et que j’aimais le plus sincèrement au monde. Ma vie tournait autour d’elle et de son bien être. Nous étions une famille unie. Le genre de famille dont tout le monde rêve et tous les deux, nous en profitions au maximum. Toutefois je ressentis bien trop vite la présence de ma mère à quelques mètres de moi. Mon regard s’était déjà reporté sur le livre entre mes mains tandis que j’entendais Haylie jacasser avec ses poupées. Je ne levais même pas les yeux de mon livre attendant impatiemment, une réaction de ma mère. Mais cette dernière sidérée en nous voyant aussi calme et concentré, ne songea même pas à nous disputé. Nous avions gagné le premier round. La suite arriverait au déjeuné. Un sourire espiègle se dessina sur mon visage, après avoir l’entendu rentrer dans la maison, de part le son de ses talons sur le carrelage.

« Bordel, Haylie, mais qu'est-ce que tu fais ? Viens, on rentre. » dis-je, tel un grand frère, aidant sa sœur dans une de ses soirées les plus banales. Je devais la sortir de ce pétrin. Elle était bourrée, droguée. Si je ne m'introduisais pas dans ce qu'elle avait entreprit, elle risquait de se mettre dans un réel pétrin. Mais où était passé la petite fille toute sage avec une gueule d'ange ? En enfer, sûrement. Elle était devenu du côté obscur, et ça je ne l'acceptait pas. Je la pris par le bras, pour la conduire en dehors de la demeure. « Mais lâche moi un peu Bhlor' ! Dégage ! Si tu ne veux pas faire la fête, rentre à la maison. » J'eus envie de lui sacrer une bonne baffe en plein visage pour qu'elle se rende compte dans quoi elle s'embarquait. Mais je suis gentil - dit le frère parfait - et je ne sortis que deux ou trois phrases pour que je puisse la ramener à la maison. Ahh... l'adolescence. C'est difficile parfois pour certains. De mon côté, l'adolescence s'était passé sans réels problèmes. Je me demande bien de qui je retiens, pour être aussi parfait. Je n'aurais pas dit non à quelques complications dans ma vie... mais la vie en avait décidé autrement. Après tout, ce n'est pas moi qui décide hein.

À 19 ans, je poursuivi mes études en médecine, j'avais abandonné mes parents ainsi que ma soeur pour venir rejoindre ma meilleure amie, Cherilynn. Nous étions comme les deux doigts de la main. Ça fait deux ans maintenant que j'ai quitté Camberra pour venir m'installer ici. Je ne voulais pas perdre ma meilleure amie. Qu'aurais-je fait sans elle ? Je ne sais pas. Je n'ai jamais vraiment réfléchi à cette question. De toute façon, je n'aime pas imaginer les choses. J'aime les surprises. Voilà, c'est simple.

« Je suis enceinte! » . Ma meilleure amie est enceinte. J'ai couché avec ma meilleure amie. Bizarre, oui ? Non... bref, je suis peut-être le père, qui sait ? Je ne sais pas. Il y a de grosses chances que ce soit Corry, le père. Je ne me souviens pas vraiment de cette nuit-là... J'aimerais vraiment m'en souvenir, d'ailleurs. Quoi qu'il en soit, je prends soin de la mère de ce bébé, pendant sa grossesse. Je serai là quand il naîtra. Nous nous connaissons depuis le bac à sable, une amitié si longue et riche en émotions... Cherilynn, c'est ma moitié, ma meilleure amie. Je ne sais pas ce que je serais sans elle. Bref, je ne sais pas vraiment ce que me réserve la vie, mais, j'espère vraiment en tirer quelque chose de bien ! De bien...