Quand on voit mon visage, on se dit souvent « cette fille n’est pas une bonne fréquentation, elle est fêtarde, ça se voit à ses cernes ! » parfois, ça change et alors là, c’est plus « Regarde sa dégaine, elle est anorexique ou quoi ?! Et puis ses fringues ça fait trop « jme la pète et je m’aime » sérieux ! » Laissez moi donc vous expliquer mon point de vue à moi ! Oui, je suis fêtarde ! Mais ce n’est pas sur mes cernes que vous pouvez le voir ! Mes cernes sont là parce que je ne peux pas dormir une nuit complète sans me réveiller. Parce que mes cauchemars me hantent. Certainement pas pour venir faire joli ! Je ne me souviens plus à quand remonte la fois où j’ai vraiment dormis ... C’est pour ça que je suis méchante et parfois même, j’ai des sautes d’humeurs violentes. Mais faut pas croire que je n’ai qu’un côté garce. Serte, il est plus apparent que celui de la gentille seulement ce dernier est bien présent ! Bien caché je sais mais là ... Si je suis franche c’est d’abord pas sympathie. Sachez que je ne dis pas « t’es mal habillée aujourd’hui ! » à une de mes ennemies. Ca elle le devinent par la moquerie que je lui sortirais. Ensuite, je suis anorexique. Enfaite, j’essaye de me soigner. C’est sur mais j’essaye ... Mon passé m’a poussé à beaucoup de chose et cette maladie a été l’un des dégâts collatéraux que j’ai subi. Pour mes fringues j’ai envie de dire « Jvous emmerde ! » . Tu les aimes pas ? T’en pis pour toi parce que moi, je les adore ! Et c’est ce qui compte nan ? Que tu sois bien dans ce que tu portes ! Bah voila, je suis bien dans au moins une chose : mes fringues. C’est souvent osé mais pas du genre pute, plutôt du genre personne met ça c’est trop ... osé ! En tout cas, j’aime répondre à toutes ces personnes qui me font des réflexions : « FUCK OF ! » Voila, ça sera le mot de la fin ...

Je crois me souvenir qu'un jour, je me suis dis que ma vie n'était pas si nulle. Mais comme à chaque fois que j'étais positive, quelque chose venait tout foutre en l'air. Durant des années, j'ai été naïve de croire que je méritais se qu'il m'arrivait. Mon père était parti le jour de ma naissance. Quelques heures après l'accouchement de ma mère, il prétexta un détour à la cafétéria. Après ça, ni ma mère ni moi ne l'avions revu. Nous vécûmes seules pendant six ans. Six ans de joie et d'amour. Je ne ressentais pas le manque d'un père, ma mère le comblait à elle seule. Malheureusement, le bonheur est éphémère. Mon beau-père rentra dans notre vie un mois après mes sept ans, brisant notre bulle. Au début, je l'aimais bien. J'y voyais presque un potentiel père même ! Je voyais ma mère, heureuse et je ne voulais pas être contre ça. Je n'en avais pas le droit. Pas après se que vous avions vécu. Un soir, mes espoirs familiaux se brisèrent. J'étais couché et j'attendais que ma mère passe me dire bonne nuit. A la place, mon beau-père se glissa dans mon lit. Au début, il ne faisait que me toucher puis ça c'est amplifié. Ça ne lui suffisait plus, ne l'excitait plus. J'avais douze ans quand il me viola pour la première fois. A cette époque je ne disais rien, j'étais même heureuse quand il me prenait dans ses bras. J'y voyais un amour sincère. Ensuite, je le haïssais. Je commençai à faire toutes sortes de conneries. Je fumais, et pas que de la cigarette, je buvais, et pas que de l'eau, je couchais avec n'importe quel gars. La seule chose qui me permettait de ne plus y penser était l’écriture. J’écrivais tout le temps pour me changer les idées. C'est devenu une passion qui, aujourd'hui encore, m'aide dans les moments les plus durs. A mes quinze ans, j'en parlai avec mon meilleur ami. Jamais je n'avais eu aussi peur quand il lui braqua un pistolet sur la tempe le menaçant de mort si il me retouchait. Pendant tout ce temps, mes relations avec ma mère ne firent que s'endommager un peu plus. Je fuguais plusieurs fois et bien sur faisais je mur tous les soirs de la semaine. La seule chose positive c'était que mon beau-père avait arrêté. Il y a quelques mois, j'eus enfin le courage de tout révéler à ma mère. Bien sur, son mari nia tout en bloque. Et comme je n'étais pas à mon premier mensonge, ma mère ne savait plus qui croire. Elle voulait que j'aille mieux, que je redevienne celle que j'étais à l'âge de six ans. Je voyais bien que je la blessais mais c’était trop tard, je ne pouvais plus revenir en arrière et tout effacer. Alors, je pris la décision de partir. Je ne savais pas où aller. Avant de partir, je piqua dans les économies de mon beau père la maudite somme de 15 milles euros. Je réussi a convaincre mon meilleur ami de venir avec moi. Nous ne savions pas où nous allions mais au moins c’était loin de ma famille. Arriver à l’aéroport, je vis une affiche montrant une plage d’une beauté que je n’avais jamais vu auparavant. « On va à Miami ! » J’avais dis ça comme si c’était logique, comme si c’était là où nous devions aller depuis le début. Après des heures de vols, c’est complètement perdu que nous cherchâmes un logement. Cela fait trois mois que lui et moi sommes arrivés. Depuis, j’ai réussi à obtenir une place dans l’université de Trinity. Là bas, j’y étudierais le cinéma, ma deuxième passion. Là bas, j'étais sure que mon beau-père était loin de moi et ça me rassurait. Néanmoins, j'étais toujours cette fille, ivrogne et droguée accro au sexe. Peut être qu'être dans cette université allait m'aider à changer ... La seule chose dont j'étais sûre, c'était que je voulais devenir une prestigieuse star du derrière de la caméra ! Pour ça, j’allais me donner les moyens d’y arriver. Qu’importe ce qu’il fallait que je fasse, je le ferais ...