Chrisler est tolérant et ouvert d'esprit et n'a aucun problème de timidité mais, il ne fait que très rarement le premier pas, que cela soit en amour ou en amitié. Il est assez réservé, ne parlant pratiquement jamais de lui ou de son passé bien qu'il sache tenir une conversation et qu'il soit cultivé et curieux. Il est sympa et sans prise de tête, préfère régler les problèmes calmement et avec parcimonie mais, il peut aussi devenir plutôt impulsif et bagarreur si on l'emmerde vraiment trop. Mieux vaut ne pas trop le chercher, bien qu'on le dit patient en toutes situations, ce n'est pas totalement véridique. Blagueur et plutôt joueur, il ne dit jamais non à une soirée dans un bar et aime énormément être entouré de ses amis.

Chris est quelqu'un d'assez beau en général, on aurait pu penser de lui que c'était un Dom Juan, mais pas du tout. Il est plus grand que la moyenne, environnant le mètre quatre-vingts cinq. Il a une musculature développé et a un corps dit en V avec de larges épaules. Il possède des cheveux bruns au reflets roux qu'il place en arrière mais sans les plaquer non plus qui entourent ses yeux d'un vert foncé presque marron. Il déteste se laisser pousser la barbe, il trouve ça horrible sur lui.

Petit, j'étais arrivée à me persuader que la vie ressemblait à mon dessin animé préféré : Peter Pan. Je m'imaginais déjà partir dans ce monde féerique la nuit tombée et ne jamais en revenir. J'étais parfait dans le rôle de Peter Pan et j'avais tout peaufiné pour que ma Wendy n'ai plus envie de me quitter. C'est ainsi que chaque nuit, j'attendais assis au pied de mon lit, que je m'envole miraculeusement. Je pressais la photo de ma famille – ou tout du moins ce qu'il en restait – contre mon cœur et j'attendais. Inlassablement, avant de m'endormir sans même m'en rendre compte. Au petit matin, la déception était toujours immense quand je me réveillais dans cette chambre que je connaissais sur le bout des doigts. Si les petits garçons de neuf ans comprennent que toutes ses histoires sont imaginaires et ne se produiront jamais dans la vie réelle, je ne faisais pas partie de ceux-ci. Mes rêves d'enfant ne se passaient que dans ce monde merveilleux et nulle part ailleurs. Je ne me voyais tout simplement pas continuer à vivre dans un monde où mes parents allaient se séparer et où les filles de mon école se moquaient de mio dans la cour de récrée. J'avais fini par abandonner touts mes amis pour me consacrer uniquement à Peter et Clochette. Des amis imaginaires qui me rassuraient tout les jours en me disant qu'ils viendraient me chercher, mais pas tout de suite. Que ce n'était pas le moment. Je leur avais même trouver une excuse : il fallait que je fasse mes au revoir à ma famille et à tout ceux qui ont compté pour moi sur cette terre. Papa, je m'en vais. Je revois encore son visage tourné vers moi, incompris. Il avait les yeux rougis et même si il prétendait que c'était à cause de ses allergies, je savais pertinemment que c'était parce qu'il pleurait tout les soirs, pensant que je dormais sagement alors que j'attendais. Qu'est-ce que tu racontes Charleston ? Tu veux partir où ? Je roulais des yeux en rigolant. C'était tellement évident que je ne comprenais pas pourquoi mon propre père ne savait pas. Et bien papa, je vais au Pays imaginaire. Il avait alors fronçai les sourcils tellement fort que toutes les marques de son front ressortaient plus fortes que jamais. Mon sourire se figea un instant avant de disparaître complètement. Charles, tu ne penses pas que tu es assez grande pour toutes ses bêtises ? Allez, va prendre ton manteau, ton frère nous attend dans la voiture. Je me souviens avoir ravalée mes larmes d'un coup et être partie dans ma chambre pour jeter la cassette de mon dessin animé préféré à la poubelle. Personne ne m'avait jamais expliqué que tout ça n'était que des histoires et que ça ne se passerai jamais avant ce moment.

Hey !! Ça va Ashton ? Quoi de neuf ? Tu sors bientôt ? T'as mangé quoi ce midi ?! Je posais mon regard inquiet sur le visage de mon frère dans son lit d'hôpital. Je venais le voir tous les jours, tous les soirs. Il rentrait à la maison de temps en temps, quand son état était stable. Il avait le SIDA, à seulement 17 ans, moi j'en avais 15 à ce moment là. Ça faisait deux ans qu'il faisait l'aller-retour entre l'hôpital et la maison.Mais oui, arrête de t'inquiéter comme ça. Et puis, C'est moi le grand frère ici ! C'est plutôt à moi de m'inquiéter ! Alors Peter Pan, raconte-moi tes amours Dom Juan.. Évidemment. Il ne voulait jamais répondre à mes questions quand c'était à propos de sa maladie ou de son état, mais je n'oubliais rien quand je voyais ses yeux fatigués et sans vie. Il m'appelait toujours Peter Pan, même si je n'aimais pas spécialement ça.. C'était toujours comme ça entre nous, je venais, m'asseyant à côté de lui et je lui racontais mes journées, ce qu'il se passait au collège..

Il est où ?!!! Papa ! Il est où ?! Il continuait de pleurer sur sa chaise, incapable de me dire quoi que se soit. Moi, je ne pouvais simplement pas imaginer que mon frère était tout simplement partit comme on dit.. Mais je voyais bien, le lit où il était auparavant, vide, bien fait, comme si il n'avait jamais été là. ASHTON !! ASHTOOON !! Je m'étais enfuis de cet endroit que je détestais, m'enfermant chez moi pendant des jours, la mort de mon frère avait vraiment été un choque pour moi, je ne m'en suis jamais vraiment remis, le Chrisler joyeux et souriant était mort en même temps qu'Ashton. Alors, j'avais décidé de partir, partir de Londres, pour "refaire ma vie comme on dit", je voulais m'éloigner de cette ville que j'aimais mais toutes les choses autours de moi me faisaient penser à Ashton..