That it's too late to apologize ☽ [ Pv Will ]

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That it's too late to apologize

21h00, 22h00, 23h00 et toujours pas de William. Le pourquoi du comment ? Oh je me l’imaginais très bien, il devait encore être avec son glee club. A croire que c’était devenu bien plus important que notre couple non en fait… c’était devenu plus important que notre couple. C’est à se demander pourquoi il a décidé de m’épouser. Quand on s’engage, c’est pour passer du temps avec sa femme non ? Pour en faire une priorité quoi qu’il arrive. Moi par exemple, je travaille en semaine c’est vrai, mais à chaque fois je suis là pour lui. Il travaillait beaucoup trop tard pour moi et ces épisodes se répétaient de plus en plus. Mais peut-être que ce soir il ne travaillait pas ? Peut-être qu’il était avec une femme ? Ah non ! Le pire des scénarios. J’avais confiance en lui, il ne me ferait pas ça. Non, il travaillait voilà tout.

Quoi qu’il en soit, ca faisait belle lurette que je ne l’avais pas attendu pour manger, ni même pour me faire ma petite soirée. Après tout, si monsieur préfère travailler, et bien il se débrouillerait en rentrant. J’avais donc commandé vers 21H30 un repas chinois que je me fis livrer. J’avais oublié de faire les courses et il n’y avait plus grande chose dans le frigo. J’irais demain, de toute manière j’avais largement le temps dans la journée pour faire ce que je voulais, et je n’avais pas prévu de concert donc…
J’avais entrepris de manger devant la télé, seulement avec la chance que j’avais ce soir : Rien. Pas de télé, du moins pas de programmes intéressants. En fait, je sentais vraiment que cette soirée allait être pourrie. Je savais même déjà comment elle allait finir : William dans le canapé et une belle dispute. C’était devenu un quotidien maintenant. A croire que l’on arrivait plus à se comprendre. Le glee club comptait énormément pour lui, et je le comprenais tout à fait. Mes concerts aussi comptaient énormément, mais… enfin quand même, j’étais sa femme. Et dire qu’il n’avait même pas prit la peine de me prévenir qu’il allait rentrer tard. Il abusait vraiment. Je n’allais pas le louper quand il rentrera !
Après avoir mangé, je partis me doucher, peut-être que Will rentrerait entre temps, mais non. Il était plus de dix heures, et il n’était toujours pas là. Je m’étais changé, j’avais enfilé un short et un t-shirt avec lequel j’avais l’habitude de dormir. J’avais aussi du retard dans le linge. En ce moment je n’arrivais plus à faire quoi que ce soit dans la maison, sauf le ménage. Ca me détendais complètement le ménage, passer le balais en musique, y’a rien de mieux. Une maison se doit d’être propre, et puis je n’aimais pas que ça ne soit pas bien rangé, le ménage je le faisais tous les jours, mais ça ne me gênais pas.
Je partis prendre dans notre chambre un vieux cahier dans lequel j’avais l’habitude d’écrire les chansons que j’avais déjà chantées. Certaines ont été écrites de mes propres mains, d’autres non. Je ne suis pas spécialement bonne compositrice, mais au début de notre relation, avant qu’on ne sorte ensemble, j’avais travaillé avec Will, ce n’était que du plaisir. Et comme souvent quand j’étais seule, j’avais aussi pris un album. L’album photo de notre mariage. Je ne cessais de regarder ces photos, je les connaissais par cœur, mais elles signifiaient beaucoup pour moi. Et puis on était trop photogénique il y a cinq ans. C’est fou comme on vieilli vite quand même. On était encore bien jeune, mais j’avais quand même prit un coup de vieux. Ces photos se n’étaient que des bons souvenirs. A l’époque, au début de notre relation, il n’y avait franchement pas d’embrouilles. On arrivait à se calmer aujourd’hui, à se « réconcilier » comme disent les ados, mais j’aimerais avoir une soirée calme pour une fois. Une soirée rien que lui et moi, un diner aux chandelles par exemple, ou un diner au restaurant. Je ne demandais rien de plus, et ça nous ferait du bien à tous les deux. Fallait-il encore qu’il est ai soirée libre et qu’il en ait envie.

Après avoir regardé le cahier des chansons, j’ouvris l’album. Au bout de la deuxième page, j’entendis une voiture se garer. J’entrepris de me lever et d’aller voir par la fenêtre si c’était lui. Oui, c’était lui. Je regardai l’heure : 23h10. Génial ! Je partis me rassoir dans la chaise, l’attendant. Qu’il ne soit pas tout joyeux en passant le seuil de la porte, j’allais m’énerver.

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❝ That it's too late to apologize ... ♫ ❞

WILL ▬ « C’était super ! Allez, on reprend une dernière fois. »

Je vois mes élèves sourirent et se remettre en place pour reprendre la chanson depuis le début. J’ai mis en place une petite chorégraphie pour aller avec, ce qui m’a couté toute une soirée et à la clé, une dispute avec ma femme, Meredith. Ces temps-ci, nos disputes sont multipliées par deux –pour ne pas dire par trois-, ce qui crée quelques tensions dans notre couple. Mais bon, je survis depuis cinq ans, je devrais continuer à tenir le coup. Normalement … J’observe mes élèves tournoyer sur eux-mêmes et écoute leur voix si somptueuse à mon goût. On travaille très dur pour pouvoir remporter toutes les compétitions qui croiseront notre chemin. Une fois la chanson terminée, la sonnerie retenti indiquant la fin des cours pour cette journée. Les sourires et les compliments de mes élèves sur mon travail à la chorale me réchauffent toujours le cœur, c’est ce qui me motive le plus en fin de compte : leur faire plaisir. Je me retrouve alors seul dans l’auditorium, un silence de mort l’ayant envahit. Je me frotte les mains un léger sourire accroché aux lèvres, avant de décider d’attaquer la deuxième chanson et penser à un thème à donner aux élèves pour la semaine prochaine. Il faut déjà trouver un titre et concocter une petite chorégraphie. Que de travail pour moi ce soir.

J’ouvre doucement les yeux en décollant une feuille qui s’était accrochée à ma joue. Comme souvent, je me suis endormi en écrivant mes notes … Je regarde mon portable : aucun message, aucun appel. Par contre, lorsque mon regard se posa sur l’heure, je crus que mon heure était arrivée. Il est 22 heures 56 et Meredith doit m’attendre de pied ferme pour me passer un savon. Je me traite d’idiot tout seul en me rappelant que j’ai oublié de la prévenir que je rentrais surement tard ce soir-là. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Je m’empresse d’attraper ma veste et manque de trébucher en butant contre ma chaise. Je ramasse au passage tous mes papiers et ma sacoche avant de quitter la salle, me torturant les méninges pour trouver une excuse à donner à ma compagne.

Une fois garé devant notre maison, je passe une main lasse sur mon visage. Ces derniers temps, je manque vraiment de sommeil et suite à nos disputes, je termine souvent sur le canapé qui n’est pas vraiment confortable, ce qui n’arrange rien. Je prends possession de ma sacoche posée sur le siège passager avant de sortir du véhicule. Un juron traverse mes lèvres lorsque ma tête se heurte contre le haut de la portière. C’est en me frottant le haut du crâne que je marche le plus lentement possible jusqu’à la porte d’entrée, me préparant psychologiquement à affronter Meredith. Ce n’est pas qu’elle a un mauvais caractère, non, j’adore son caractère. Seulement, ce n’est pas une femme facile, plutôt du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds et qui sait ce qu’elle veut. Je l’aime comme ça après tout, mais nos deux caractères sont aussi bien faits pour s’entendre que pour se prendre le choux. Ma montre affiche 23 heures 10, alors que je grimace doucement. Meredith ne va pas apprécier que je rentre à une heure aussi tardive. Je pousse doucement la porte d’entrée et me glisse à l’intérieur discrètement. J’aperçois Meredith assise sur une chaise, me fixant d’un regard que je connais presque par cœur. Celui de « Tu étais où ? Je t’attendais. Tu aurais pu me prévenir. » J’hésite entre l’idée de l’embrasser ou l’idée de m’excuser. Dans les deux cas, je me prendrais quand même ses foudres en pleine tronche, autant choisir l’option qui me parait la plus agréable. Je dépose ma sacoche sur le meuble situé à l’entrée et quitte ma veste avant de m’approcher de celle que j’ai demandé en mariage, il y a de ça cinq ans. Mes lèvres se déposent sur les siennes, alors que je lui adresse un léger sourire remplit d’excuses. Depuis six ans qu’on se connait, l’embrasser me fait toujours le même effet. Jamais lorsque je suis rentré dans cette salle de concert avec mes amis, je n’aurais cru que la belle jeune femme qui chanter sur scène allait devenir ma femme. Ou en tout cas, si on me l’avait dit, je ne l’aurais jamais cru. Voyant le regard insistant de Meredith, je me décide à prendre la parole en premier :

WILL ▬ « Je suis vraiment désolé, Meredith. Je n’ai pas vu l’heure passer et pour te dire, je me suis assoupi, mais ce n’est pas une excuse. J’aurais du t’appeler pour te prévenir … Tu n’as qu’à me punir. Plus de matches de basket à la télé pendant une semaine, mais pitié, arrête de me bannir du lit et me faire dormir sur ce satané canapé. »

J’ai toujours su comment m’y prendre avec elle. On se ressemble sur tellement de points que je commence à la connaitre. Non, d’ailleurs, je la connais par cœur. Mais ce n’est pas parce que je sais quoi lui dire que ça marche à chaque fois. On est aussi borné l’un que l’autre, donc aucun de nous deux avoue être fautif dans l’histoire d’où nos disputes quotidiennes de ces derniers temps. Puis madame est aussi jalouse de ma collègue, Isabella, pour des raisons que j’ignore … Ah les femmes, dur de vivre avec, mais impossible de vivre sans.

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That it's too late to apologize

Je démarrais trop souvent au quart de tour je le savais très bien. Mais c’était comme ça. Quand il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas, je le faisais savoir. Certes, beaucoup de fois je m’énervais pour rien, mais je suis facile irritable, il ne faut pas me chercher. Quand Will rentre tard ça me met déjà de mauvaise humeur, mais en plus quand il ne prend pas la peine de me prévenir c’est pire. Ca ne lui coûte pourtant rien de prendre le téléphone et de passer un coup de fil rapide. Il sait très bien que je ne suis pas longue au téléphone…. Quoi que si, des fois je peux être très longue.

Quand j’entendis la voiture, je parti vérifier si c’était bien lui. Une fois fait, je ne pris pas la peine de l’attendre, je n’allais certainement pas lui sauter au cou. C’est pour ça que je repartis m’assoir le plus tranquillement du monde sur la chaise. Peut-être que je pouvais lui réserver un accueil très calme lui dire « Oh mais ce n’est rien ». Mais non, je me connaissais, c’était loin d’être rien. J’attendais avec une certaine impatiente l’excuse qu’il allait me donner. Il se décida enfin à rentrer dans la maison. Je tournai la tête vers lui, l’observant et le questionnant du regard. En fait je connaissais déjà les réponses à mes questions. Il était où ? Au travail. Pourquoi il n’avait pas prévenu ? Trop occupé ! Pourquoi il rentrait tard à chaque fois ? Parce que le Glee club passe avant moi. Ce n’est pas plus compliqué que ça. J’exagérais peut-être certaines choses, mais c’est ce que je ressentais. J’aurais beau lui dire, ça allait changer quoi ? Rien du tout ! Mon cher mari posa sa sacoche à l’entrée ainsi que sa veste avant de s’approcher de moi et de déposer un baiser sur mes lèvres. Ah s’il croyait que ça allait s’arranger avec un baiser. Mais je ne disais rien parce c’était toujours très agréable de l’embrasser. Je me souviendrais toujours de notre premier baiser, magique. On avait… 25 ans je crois. Il en avait 26. Jamais un garçon ne m’avait embrassé comme Will l’avait fait. Bref, je sortis de mes pensées quand je l’entendis prendre la parole. Je refermai doucement l’album photo que je mis sur le côté de la table. J’haussai alors un sourcil quand j’entendis son excuse. Il s’était assoupi ? Il avait raison de le préciser ce n’était pas du tout une excuse.

« Peut-être que si tu rentré moins tard le soir, tu serais moins fatigué et par conséquent tu ne t’endormirais pas. »

J’avais dit ça d’un ton calme, mais plein de reproches. C’était plus fort que moi je ne pouvais pas rester… neutre. Du moins ma voix ne pouvait pas rester neutre.
Le priver de match de basket, comme si je pouvais. Et puis moi aussi j’aimais bien le sport, certes le basket ce n’était pas ce que je préférais, mais je regardais les matchs avec lui de temps en temps, alors le priver, c’était aussi me priver. Pour ce qui était du canapé, c’est vrai qu’il n’était pas très confortable, ça va quand on était assit, mais allongé, c’est tout autre chose.

« Tu t’es assoupi… où ? »

Il m’avait déjà parlé de cette collègue, Isabella machin truc. Cette fille était une horreur. Je ne l’avais jamais vu, mais je la détestais quand même. Il travaillait avec elle, mais je me méfiais. Il peut très bien avoir été chez elle, et s’être endormit chez elle. A croire que je ne lui faisais vraiment pas confiance. Avant qu’il ne me réponde, je lui adressai un petit sourire d’excuse, le même qu’il m’avait fait juste avant. Bah oui j’étais jalouse, il le savait très bien, mais c’était comme ça, je n’allais pas changer. Il m’avait épousé comme j’étais, alors il faisait avec.

« Ca fait déjà plusieurs soirs que tu rentres tard, tu me plantes toute seule, je m’ennui moi ici quand tu n’es pas là. Tu prends trop au sérieux ton boulot et notre couple… tu le zappes complètement ! »

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❝ That it's too late to apologize ... ♫ ❞

Lorsque j'ai posé un genoux à terre pour demander Meredith en mariage, je savais très bien qu'elle n'a pas un caractère facile. Elle est loin d'être une femme qui se laisse marcher sur les pieds et que l'on manipule comme ça. Dès que j'ai vu l'heure et que je me suis rappelé que je ne l'avais pas prévenu, je savais d'ors et déjà que j'allais me faire passer un savon. Puis en y pensant, si je l'avais appelé, on se serait surement prit la tête au téléphone et ça aurait duré des heures et des heures. Comme d'habitude …

MEREDITH ▬ « Peut-être que si tu rentré moins tard le soir, tu serais moins fatigué et par conséquent tu ne t’endormirais pas. »

Je grimace légèrement, comme j'ai l'habitude de le faire, lorsque je me retrouve face à un mur. Il faut l'avouer, il n'y a aucune réplique qui peut répondre à cette 'attaque' verbale. Elle n'a pas tort, comme souvent. Seulement, ce Glee Club est devenu ma raison de vivre en quelques sortes. Elle devrait me comprendre après tout, on partage cette passion si belle qu'est la musique. Je ne peux pas vivre sans cet art, monter sur scène aurait été mon rêve, seulement au lieu de ça, je suis devenu professeur d'Italien à l'université. Alors en emmenant ces adolescents en haut du podium, je prouverais ce que je vaut. Je décide de ne rien répondre, me souvenant du ton pleins de reproches qu'elle venait d'utiliser …

MEREDITH ▬ « Tu t’es assoupi… où ? »

Je hausse les sourcils rapidement, affichant un air étonné. Que veut-elle dire par là ? Je rêve ou elle est en train de me soupçonner de la tromper ? Comment peut-elle penser ça ? Je l'aime et jamais je n'irais la tromper. Certes, ces temps-ci, notre couple bat de l'aile, mais jamais je ne ferais une chose pareille à ma femme, celle à qui j'ai passé la bague au doigt, celle qui supporte mon caractère particulier depuis maintenant six longues années.

WILL ▬ « A l'université, dans l'auditorium plus précisément. Si tu veux plus de détails dis-le, puisque apparemment tu ne me fais pas confiance. »

Je pensais qu'elle aurait plus confiance en moi. Je la vois me lancer un sourire d'excuse, le même que celui que je lui ai envoyé quelques instants plus tôt. Je m'empresse d'ajouter, me trouvant un peu dur.

WILL ▬ « Excuse-moi, je me suis emporté. Je suis fatigué … Mais comment est-ce que tu peux penser que je sois aller voir une autre que toi ? »

Je sais que madame est très jalouse sur les bords, mais tout de même. Elle devrait avoir plus confiance en moi, elle me connait tout de même. J'ai bien trop de respect pour elle, pour faire une telle chose. Je sais que cela la blesserait profondément et puis, rien ne me donne envie de voir une autre que celle que j'aime. De plus, j'avoue m'être beaucoup rapproché d'une de mes collègues de travail. Une personne vraiment bien, mais rien de plus. Je me suis attaché à elle, une forte amitié est née entre nous, je pense, une personne vraiment bien avec un caractère en or.

MEREDITH ▬ « Ca fait déjà plusieurs soirs que tu rentres tard, tu me plantes toute seule, je m’ennui moi ici quand tu n’es pas là. Tu prends trop au sérieux ton boulot et notre couple… tu le zappes complètement ! »

Je me sens très mal après ces paroles. J'ai l'impression que dans cette phrase, elle me met tout sur le dos. D'après elle, si je comprends bien, je pense plus au Glee Club qu'à ma vie de couple, ce qui est totalement faux. Enfin, presque … C'est vrai que je passe beaucoup de mon temps à préparer des chorégraphies, trouver des partitions et répéter avec mes élèves pour atteindre la perfection, mais je n'oublie pas mon mariage, loin de là. Après tout, s'occuper du Glee Club est une grosse responsabilité, il est donc normal que je la prenne au sérieux, non ? Je passe une main dans mes cheveux en soufflant doucement, n'arrivant pas à répondre quoi que ce soit pour le moment … Mon baiser de tout à l'heure n'a pas beaucoup atténuer les tensions à ce que je vois. Je me suis attaché à ces adolescents en plus, nous sommes comme une petite famille ce qui nous rend plus forts … Je ne peux pas les laisser tomber en prenant un moment pour me reposer et penser à autre chose. En disant ça, j'ai peut-être l'air égoïste : ma femme devrait passer avant toute chose … Qu'est ce que je peux lui répondre ? Je ne peux pas lui dire que je vais essayer de rentrer plus tôt et de passer plus de temps avec elle, car je sais que je ne le ferais pas.

WILL ▬ « Meredith … Tu sais combien cette chorale compte pour moi. Ces gamins compte sur moi pour gagner, je dois fournir le travail nécessaire. Et ne dis pas que je 'zappe' notre couple, ce n'est pas vrai. Une fois la compétition terminée, on prendra un week-end pour partir loin, très loin d'ici … »

Je lui adresse un sourire en terminant. Une fois cette période difficile passée, j'aurais surement besoin de prendre l'air. Encore faut-il que la période se termine et qu'elle ne dura pas toute l'année, sinon je crois bien qu'elle va me tuer. Pour le moment, j'essaye de la jouer doucement pour éviter la dispute, même si j'ai comme l'impression qu'on ne passera pas à côté ce soir ...

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That it's too late to apologize

Will savait ô combien je pouvais avoir raison. Il savait aussi que je pouvais avoir tord, sauf que je ne l’avouerais jamais, question de fierté. Je n’aimais pas avoir tord depuis petite, en fait depuis que ma sœur avait réussi à « tromper » mes parents en leur faisant croire que « Non ce n’est pas moi qui a mit de la peinture sur le mur extérieur de la maison mais bien Meredith ». Me faire accuser alors qu’elle était fautive dans l’histoire… alors du coup, j’avais voulu faire pareil et ça avait marché. Alors maintenant je disais des choses en espérant avoir raison et avoir le dernier mot. Vouloir avoir raison c’est comme une sorte de mensonge mais… ce n’était pas un mensonge ! Je détestais ça... mentir.

Enfin bref, ce n’était pas le sujet du moment. Mon cher mari était encore rentré tard, et comme à chaque fois qu’on ne passe pas une soirée ensemble digne de ce nom et bien je trouvais le moyen de m’énerver. C’était plus fort que moi, je ne pouvais pas rester calme quand il s’agissait de mon couple. Quand quelque chose ne tournait pas rond ça me perturbais, et du coup je passais mes nerfs sur lui. Mais faut dire, c’est un peu de sa faute aussi. On peut s’occuper du Glee club sans rentrer tard non ? Dans la bouche de Will, ça ne résonnait pas du tout comme ça. C’était une passion, j’avais la même alors je savais ce que c’était. Gamine j’avais tout fait pour être dans la musique, je ne regrettais pas. Je ne regrettais pas d’avoir épousé Will aussi, après tout, je l’acceptais avec ses qualités comme ses défauts. Mais à chaque fois ça se terminait en disputes, et je commençais à en avoir marre, c’est fatiguant à la longue, mais bon, ce soir je sentais bien que l’on n’allait pas faire exception à la petite règle. Il ne trouva rien à dire à ma première remarque. Après tout, qu’est-ce qu’il pouvait répondre ? J’avais raison pour le coup et vu la grimace qu’il venait de faire, il le savait très bien. Mais peut-être que la question que je lui avais posé par la suite aurait pu être en option. C’était complètement idiot de ma part de pouvoir penser une seule seconde que Will soit parti voir ailleurs. Je n’avais jamais eu de doute jusque là sur son amour pour moi, je n’en avais toujours pas d’ailleurs. S’il avait une autre femme dans sa vie, il me l’aurait dit, ou bien il aurait demandé le divorce. Mais c’était auprès de moi qu’il rentrait tous les soirs, tard certes, mais c’était dans la maison qu’on avait acheté. C’était moi qu’il embrassait, c’était à moi qu’il disait « je t’aime ». A moins que ça soit un bien meilleur acteur que je ne pouvais me l’imaginer, je n’avais pas le droit de penser qu’il passait la plus part de son temps, ses soirées avec une autre femme. Jalousie vous connaissez ? J’ouvris la bouche à sa remarque, mais rien ne sortit. Mais bien évidemment que si j’avais confiance en lui, c’est juste que… j’avais besoin de vérifier. Alors que je m’apprêtais à lui répondre, il s’empressa de rajouter qu’il était désolé. Je baissais légèrement la tête, commençant à me pincer légèrement la peau de la main, comme j’avais souvent l’habitude de faire à chaque fois que j’avais… honte ou que je cherchais mes mots. Je relevais la tête après un petit silence, cependant je continuais de martyriser ma main.

« J’ai confiance en toi Will ! Et je n’ai pas dis que tu étais avec une autre femme… »

Mais je l’avais fortement pensé. Je poussais un léger soupir, avant de reprendre la parole.

« Avoue que j’ai quand même le droit de me poser des questions non ? Tu penserais quoi toi si je rentrais à des heures incroyables le soir ? Si la plus part de mon temps, je le passais dans les bars à chanter et à m’amuser ? »

A y penser, je préférais largement le savoir avec ses élèves dans un auditorium que le savoir dans un bar avec des boissons. Quand j’étais adolescente, j’étais la première à être partante pour boire un coup avec des copains, en gardant une part de sérieux évidemment. Maintenant je ne buvais plus, enfin si quand j’étais en très grande déprime – ce qui arrivait très rarement - ou alors dans des occasions. Je ne disais pas que mon mari était alcoolique, loin de là. Et puis de toute manière, la question ne se pose même pas, il ne chantera jamais dans un bar comme moi je le fais. Il est destiné à la scène, la grande scène.

Je lui fis remarquer par la suite ma vision de voir les choses : Plusieurs soirs où j’étais seule et son travail prenait trop de temps. J’attendais une réponse qui ne vint pas de suite. Je le regardais, cherchant la moindre petite réponse dans ses yeux. J’avais encore raison ? Ce n’était même pas une question j’avais raison. C’est comme ça du moins que je ressentais les choses. Il prit enfin la parole, quand il termina je ne pus m’empêcher de secouer la tête pour le contredire. Partir loin d’ici, je ne demandais que ça moi, mais je savais très bien que la compétition n’allait pas se terminer comme ça, du jour au lendemain, au contraire, ça ne faisait que commencer.

« Et moi alors ? Je compte aussi sur toi pour beaucoup de choses. Cette chorale est importante je le conçois, mais c’est carrément… de l’acharnement. Ca se voit que tu te plais dans ce que tu fais, je suis très heureuse pour toi, mais tu ne penses même pas à ce que je peux ressentir. »

J’exagérais peut-être un peu, mais c’était le meilleur moyen de le faire culpabiliser et pourquoi pas de pouvoir passer plus de temps avec lui. Je ne mâchais pas mes mots, je n’étais pas spécialement tendre ce soir, comme je ne l’étais pas les dernières fois d’ailleurs. Je me levais de la chaise pour partir vers la cuisine pour boire un coup. Je pris un verre et fit couler l’eau du robinet dans le verre avant de souffler un bon coup. Je n’avais pas haussé le ton, pas encore. En général quand on s’énervait avec Will, on n’haussait pas le ton, un peu c’est normal, mais c’était plutôt dans ce qu’on disait qui faisait mal. Je repartis le voir, mais je restais debout face à lui.

« J’ai des projets pour la semaine ! Je ne vais certainement pas les annuler alors que tu te permets de bosser bien plus qu’il ne le faut. »

C’était franc et froid. Je m’arrangeais toujours pour avoir des moments de libres, mes soirées en particulier, mais là, hors de question que j’annule quoi que ce soit. Moi aussi après tout je devais prendre un peu de temps pour moi.

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