Je n'ai pas de point de vue objectif sur moi-même. Je me contenterais donc de me décrire en énumérant tout ce qui fait que je resterais, malgré moi, une Edley toute ma vie. Oui, je ferais cela comme on le ferait à un vulgaire objet. Mais comme je suis censée faire plaisir à tout le monde... Alors, soit. Je suis dotée d'une taille moyenne (1m65) et je me trouve un tout petit peu en dessous du poids jugé correct par les médecins. Mon visage est d'une pâleur indescriptible, rectification, on peut dire que mon teint est assez halé. Mon épiderme réagit beaucoup avec le soleil. Mes yeux son bleu avec une touche de gris et gris et non je n'en suis pas fière. Pourquoi ? Peu de personnes possède une couleur, ce qui fait que tout le monde les remarque et franchement je n'aime pas ça ! Je pense que vous n'êtes pas plus débile que moi, une simple photo suffirait à vous rendre compte de mon physique. Alors, je m'arrêterais là.

Je suis une jeune femme plutôt rusée. Je ne suis pas du genre à reculer devant les obstacles qui se dressent devant moi et je ne me laisse pas non plus faire par les autres. Longtemps j'ai été naïve, je me suis fait manipuler mainte et mainte fois, alors, fini pour moi. Je cherche toujours à calmer le jeu avant de foncer dans le tas, le seul soucis, c'est qu'une fois lancer pour m'arrêter ce n'est pas si simple, évitez donc de me mettre en colère. J'ai grandi en étant plus ou moins livrée à moi-même et donc j'ai vite appris à me défendre, vous savez, l'école de la rue. Je suis aussi une amie fidèle et drôle, j'étais un peu un petit clown dans ma bande d'amis. Grande gueule, oui, quand je dois dire quelque chose, je le dis et sans langue de bois. J'ai hérité du plus gros défauts de mon cher père, je suis aussi têtue que lui ; quand j'ai décidé quelque chose, impossible de m'en faire démordre. Très active, je fais un jogging tout les deux jours au minimum. Je suis impatiente et déterminée, autant dire que de patienter dans une salle d'attentes est un véritable calvaire pour moi.

Boston, le 17 septembre 1992. Je suis née sur la côte Est dans le nord des États-Unis. Une journée parmi tant d'autres pour beaucoup de monde, mais un nouveau départ pour mes parents. Ce départ, c'était moi. J'étais comme leur rayon de soleil, car ma mère ne pouvait normalement plus avoir d'enfant. Et oui, l'accouchement qu'elle avait subi lorsque mon grand-frère, est né, a été très douloureux. Vers mes trois ans, âge vers lequel on commence doucement à se rendre compte de ce qui nous entoure, à grappiller les premiers souvenirs et à avoir les premiers vrais dialogues avec les adultes, mon père fut muter dans un pays voisin, le Canada. Dans la magnifique ville de Vancouver.

Issu d'une famille au revenu assez important, j'ai toujours vécu au milieu du luxe et de l'extravagance, où l'argent est roi. Une jeunesse parfaite dira-t-on ! Eh bien oui, en effet. Des voyages, j'en aie fait des dizaines et des dizaines ! Et jamais je m'en suis lassée. J'ai toujours admiré et découvrir de beaux paysages et de nouvelles cultures. L'avion était pour moi un simple moyen de transport, comme n'importe qui, qui prendrait le taxis ou le métro. Je ne me suis jamais vantée d'avoir une vie de riche, je ne faisais qu'en profiter à fond, sans embêter les autres. J'avais à ce moment-là, qu'une dizaine d'année !

Depuis mon arriver à Vancouver, j'avais déjà déménagé deux fois ! Beaucoup, c'est un dédaignable mais, dans notre famille on aime voyager. Ainsi va la vie. Ça m'avait permis de découvrir Seattle et New-York. Et j'en étais plus que ravie.

« AZIA KRYSTAL EDLEY » cria ma tendre et chère mère en bas des escaliers. J'étais alors, encore dans mon lit, la bave au coin des lèvres, mes lunettes sur le nez, la lumière allumée et une partition de musique devant moi. Encore une fois j'avais dû m'endormir comme une masse alors qu'on est le week-end et que je pourrais faire la fête, seulement voilà, ma mère a eu la bonne idée de me punir sévèrement, après avoir reçu mon bulletin de note. Aïe ! Je venais à peine de lancer mon sac sur le canapé de notre maison qu'elle s'était déjà mis à me disputer. Dans un grognement inaudible, je me retournais sur la droite en retirant mes lunettes, me mettant en position assise, je jetais un rapide coup d'oeil vers mon réveil. 8h00 !! Mais elle n'est pas un peu folle. Je m'emmitouflais de nouveau dans ma couette, refermant doucement mes paupières insultant toute la terre entière, pour avoir hérité d'une mère comme elle. Mais, c'était sans compter sur la délicatesse de mon grand-frère chéri, qui d'un coup ouvrit la porte me faisant sursauter comme jamais. À ce moment-là, mon coeur, tambourinant contre ma poitrine, devait faire du 100 à l'heure. « Mais t'es pas complètement taré, tu veux que je fasse une crise cardiaque ! » Hurlais-je contre le concerner qui m'avait très bien réveillé maintenant. « C'est malin, comment je vais me rendormir maintenant ? » Il me lança un regard sans grand intérêt se fichant bien pas mal de ma présence. Il fouilla sûrement à la recherche de quelques choses sur mon bureau qui était déjà assez en bordel pour qu'il vienne, mettre ses grosses mains dessus. Croisant les bras, je me levais sur mon lit, les bras croisés. « Réponds-moi espèce de... De guignol ! » Balbutiais-je, en faisant une moue enfantine. Il me regarda avec un sourire en coin. « Le billet ... Mon billet d'avion où est-ce que tu l'as caché ? » dit-il avec une élocution digne d'un parrain de la mafia. Je répliquai d'un ton enjoué : « Billet ... Billet ... Ce fameux truc qui te permettra de rejoindre la côte Est des États-Unis. Miami, c'est ça ? » Il fit les gros yeux et me jeta un regard noir qui transpercerait l'âme de n'importe qui. « Même pas peur ... Je ne suis plus une gamine, guignol ! » Mon grand-frère, de quatre ans mon ainé, partait pour Miami. Il séjournait là-bas pour exécuter un stage dans un grand journal. Si tout fonctionnait, il resterait là-bas comme journaliste. J'avais 14 ans !

« AZIA KRYSTAL EDLEY » je ne sais pas vous mais, moi j'ai une impression d'avoir déjà vécue cela ! Je cherchais désespérément pourquoi ma mère m'appelait, alors, que je dormais profondément. Ah oui, c'est vrai .. L'avion pour les États-Unis décollait aujourd'hui. Mon père avait demandé une mutation pour Miami donc, une fois cette promotion obtenue, nous partions à Miami. Moi, j'atterrirais, en lycéenne pour entamer ma deuxième année au lycée de Miami. J'avais 16 ans !

Me voilà à Miami depuis deux ans, je commencerais une année presque normal. Presque normal ? Et bien, oui, mon inscription a rencontrée un léger contre temps. Alors, je suis une étudiante à part entière depuis le second semestre. J'ai fait la fête encore et encore ... Rien de spécial. J'attends le second semestre en faisant du shopping. Ben oui faut dépenser tous les petits billets verts qui sont à ma disposition.