« A Harry ! Alors, action chiche ou vérité ? »
« Vérité »
«Décris le physique et le caractère de Meredith en trois mots »
« En trois mots ? Je refuse ce n’est pas assez. C’est une chieuse incroyable et si je dis du mal d’elle, elle va le prendre mal alors non ! »
« Tu es pas drôle Harry, franchement ! »
« Et puis tu veux que je dise quoi sur son physique ? Qu’elle est belle ? Non… »


« Quand j’ai connu Meredith, c’était la plus belle fille de toute l’école. Elle avait des cheveux lisses incroyables. Ils étaient même très doux. Les filles étaient jalouses de ses cheveux. Elle était aussi très blonde et à ce que je vois, elle l’est toujours. Je parle du physique hein ! Et puis ses yeux… ses yeux en faisaient tourner plus d’un je peux vous le dire. Des yeux bleus qui nous transpercent dès qu’ils se posent sur nous. Meredith est vraiment une belle femme. Elle n’est pas très grande c’est vrai, ni très épaisse, mais elle à un charme fou. Je n’ai pas encore parlé de son sourire ? Ah son sourire… il m’a fait craquer à la seconde où je l’ai vu. Et puis son rire… enfin bref, je crois que je vais m’arrêter là, parce que sinon on y est encore demain matin. A l’époque je ne trouvais pas mes mots pour la décrire, du moins je refusais. Mais maintenant que je la vois heureuse comme elle est… ça la rend encore plus belle, et je dois dire merci à William. »



« Meredith est une fille très attachante, quand j’ai appris qu’elle allait se marier je ne l’ai pas cru. Petite c’était une vraie maniaque, elle a toujours aimé que les choses soient bien faite, bien à leur place. Le bureau de sa chambre était parfaitement propre, une femme avant l’heure sans doute. Je me demandais même comment un homme pourrait la supporter longtemps. C’est vrai, elle a beaucoup de qualités, mais elle est trop têtue et ne lui dites surtout pas qu’elle a tord, elle essaiera de vous prouver le contraire par tous les moyens possibles. Elle veut avoir le dernier mot, avec ses parents ça marchait très bien, mais avec son homme… j’ai de gros doute. »

« Meredith est une fille très souriante et sympathique avec tout le monde. Comme moi, c’est de famille. Elle est généreuse… comme moi. Je crois qu’en fait, secrètement je dois être son modèle. Mais elle a un caractère de cochon. Elle s’énerve très vite, il ne faut pas la chercher. J’ai fait l’erreur de ma vie un jour en lui caressant le visage avec une plume pendant qu’elle dormait, elle m’a fait la tête pendant trois jours. Et puis quand quelque chose n’allait pas, elle faisait comme si tout allait bien. A croire qu’elle ne voulait pas qu’on sache ce qui se tramait sans sa petite tête. Elle a toujours voulu se montrer plus dure qu’elle n’y parait, parce que ma sœur, c’est une vraie sensible ! Et elle est très fragile. »

« Meredith signifie un brin de folie. L’un ne va pas sans l’autre. C’est la première partante pour faire des bêtises… enfin à l’époque, je pense qu’à 31 ans, elle n’en fait plus beaucoup. Mais elle garde ce côté très extraverti et ouvert sur le monde. C’est une fille pleine d’énergie, pleine d’entrain. Je n’ai jamais vu ma blondinette timide, même pas avec les hommes. Elle a toujours su me faire rire, c’est encore le cas aujourd’hui. Sa franchise m’a toujours marqué, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense c’est une grande qualité. Et puis… pour finir je crois que je dirais… qu’elle est surtout éperdument amoureuse de William, c’est sa force aujourd’hui. »

« Tu l’aimes ? »
« Quoi ? Non… »
« Tu mens »
« Il est vraiment gentil. Il est aussi très séduisant mais… »
« Donc tu l’aimes, ah c’est fou comme je te connais par cœur. Il faudrait peut-être s’affoler non ? Tu as l'âge d'avoir quelqu'un dans ta vie cocotte, tu comptes faire quelque chose ? Oh tu as le chant c’est vrai, mais il y a d’autres priorités dans la vie. Ce mec là, Fergusson, il te plait, alors tu attends quoi ? Si un jour tu dois te marier et avoir des enfants, ça sera avec lui, et crois moi je vais tout faire pour. »
« C’est bon tu as fini ? Je fais ce que je veux de ma vie… et il n’est pas question de mariage ni d’enfants. »



« Mademoiselle Meredith Hope Stewart, vous voulez prendre pour époux monsieur William Steven Fergusson ici présent ? » « Je le veux ».

Une meilleure amie à toujours raison. Il faut les croire. Je n’aurais jamais imaginé que ça m’arriverait un jour à moi. Comme quoi. Quand j’étais petite je faisais des mariages, mais avec Barbie et Ken. Ken allait toujours voir ailleurs après. Mais, ce n’était que des poupées. Et puis quand on trouve l’homme de sa vie, je crois qu’il ne faut plus trop hésiter. Meredith Hope Fergusson. Ca sonne bien non ? Et dire que mon père avait toujours pensé que je resterais la petite Stewart de la famille. Et bien non. Revenons quelques années en arrière.

Je suis née sous le soleil frappant de Miami, en plein mois de juillet. Les Etats-Unis, mon passé, mon présent et mon futur. Je suis née à Miami et je vis à Miami. Je n’ai jamais voulu aller voir ailleurs, essayer de voyager, partir de cette ville… non. Je me plais ici pourquoi je changerais ? Je ressemble à ma mère, une blonde aux yeux bleus. Et je ressemble aussi à ma sœur ainée. Elle a juste un an de plus que moi mais elle me fait vivre un enfer. Je me demande ce que j’ai pu lui faire pour qu’elle me traite comme ça. A croire que l’idée d’avoir une petite sœur la répugne complètement. Elle n’a plus trop le choix, tant pis pour elle. Pourtant j’étais la bienvenue dans la famille, mes parents étaient très fiers d’avoir une deuxième Stewart. J’étais choyée, j’avais tout ce que je voulais ( à vrai dire, j’étais un peu capricieuse ). Quand je voyais ma sœur avoir quelque chose et pas moi, je m’énervais. Mais c’était « l’ainée » comme dit mon père, donc elle devait être plus gâtée que moi. J’ai vécu avec et je ne suis pas morte. J’ai appris les valeurs du partage, même si avec ma sœur c’est compliqué.

Je grandissais au fur et à mesure et j’ai découvert ma passion. Celle pour qui j’aurais tout donné : Le chant et la musique. On ne vit pas sans musique. Depuis petite, quand on faisait des grands voyages avec mes parents, je chantais en voiture pendant trois heures, voir quatre sans m’arrêter. C’était mon destin de devenir chanteuse. J’ai commencé à prendre des cours particuliers de chant avec un homme très gentil. Je faisais parti de la chorale de l’école, et à chaque fête scolaire, j’avais le droit à un solo. J’ai essayé de prendre des cours de danse pour faire « comme dans les clips », mais la danse ce n’est pas du tout mon truc. J’ai donc continué à chanter.

A l’âge de 16 ans, j’ai donné mon premier concert dans un bar du coin où l’on me connaissait très bien. Ca a eu du succès, et j’ai voulu continuer. Mais à 16 ans on a aussi d’autre priorité, l’amour… le premier amour. Le mien était un vrai carnage. Deux jours top chrono ça à duré. Deux jours… on ne peut même pas parler d’une relation, pourtant j’étais très amoureuse mais… je ne sais pas, y’avait un truc qui ne collait pas avec Harry. Peut-être que je le connaissais trop bien ? Il était surtout très con. J’ai commencé à sortir comme tout étudiant qui se respecte. J’avais des mauvaises notes à l’école, j’étais sérieuse, je suivais, mais je ne faisais rien à côté. En fait je ne pensais qu’à une seule chose : Le chant et encore le chant. Et j’ai bien fait d’y croire. Quelques années plus tard j’ai encore donné beaucoup de concerts dans des bars, c’est d’ailleurs grâce à ça que j’ai rencontré mon mari. Un homme très charmant, il m’a tout de suite plus. Mais je ne connaissais pas grand-chose de lui, et pour être comme il était, il avait forcément une femme. Néanmoins, après nous avoir présentés, je voyais William de plus en plus présent à mes concerts et je dois dire que j’étais très heureuse. On a commencé à sortir et de fil en aiguille on a fini ensemble. Je l’aime, oh oui je suis folle amoureuse de lui, c’est pour ça que je n’ai pas hésite une seconde à accepter ce mariage. Je n’avais jamais pensé à ce genre de truc, ce n’était pas pour moi, pas avec le caractère que j’ai, et j’ai quand même trouvé l’homme de m vie. Mais a croire que mes histoires d’enfance n’étaient pas réglés. Du moins une. Le cas qui vient tout gâcher : Ma sœur. Elle l’aime. Elle aime mon mari et n’hésite pas à le faire savoir. Ca m’irrite au plus au point et j’avoue que j’ai peur. J’ai peur qu’ils finissent ensemble, après tout… ca se pourrait non ? Ma sœur est très jolie aussi mais… je ne peux pas y penser. Je connais William et j’ai confiance en lui, mais qu’il n’avise pas à me mentir parce que je déteste ça et il sait très bien comment je vais le prendre. Comme tout couple il y a des hauts et des bas, en ce moment bien plus de bas que de hauts d’ailleurs. On arrive plus à se comprendre, ou du moins on a plus vraiment les mêmes centres d’intérêt du moment. Il pense à Glee club, je peux comprendre, mais quand même. Je m’arrange pour ne pas bosser le week-end, pour être avec lui, mais lui… lui il bosse ! C’est devenu sa priorité. Mais je fais avec, je lui fais comprendre quand même, d’où nos éternelles engueulades. Mais… c’est comme ça, et ça se calmera sans doute un jour.