© Kazumi

ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE ♦ 21 ans. Né le 16 décembre 1989.
STATUT ♦ Alone.
NATIONALITÉ ♦ Américaine.
ÉTUDES ♦ Stylisme.
GROUPE ♦ Eta Beta Gamma.



Comment pourriez-vous vous décrire? ♦ Humf. Une question qui mérite grande réfléxion de ma part… Je n’y avais jamais pensé. Loin de moi l’idée de faire une thèse-antithèse à la con, mais je crois que le plus simple serait de procéder en deux étapes. Déjà, physiquement, je n’ai pas pour habitude de me juger. A en croire mon entourage de jeunes, je suis plutôt pas mal dans mon genre. Vous savez, le type un peu bad boy, avec des tatouages, les cheveux en pétard et les piercings ? C’est tout moi ce stéréotype. Que voulez-vous, qu’on le veuille ou non, on est tous plus ou moins influencé par les styles à la mode. J’ai choisi celui-là. Il me correspond beaucoup plus que le look «j’ai-des-lunettes-et-un-balai-dans-le-cul». Après, on peut pas dire que je suis un bel éphèbe venu tout droit d’Athènes – parce qu’en fait je viens de Lima dans l’Ohio. Non, je plaisante. Même si j’ai du charme, je suis loin de ressembler à un Dieu vivant. On a tous nos qualités et nos défauts. Et on est tous plus ou moins gâté par la nature. Je me contente de ce qu’on m’a donné – et puis je vais pas me plaindre, vu le nombre de mecs que j’ai amassé dans mon lit, ahah. A contrario, ma famille me trouve immonde. Vous auriez dû voir la tête de ma mère lorsqu’elle m’a vu torse nu… Elle a hurlé comme une hystérique en voyant mes tatouages. J’ai bien cru que ça allait être le dernier jour de ma pauvre existence. Quoi ? Ouais… Encore un cliché. Là c’est celui des vieux parents conservateurs qui n’acceptent pas le look de leur fils. Je dois pas être le seul dans ce cas. Que voulez-vous…
Pour finir, mentalement, je suis ce que l’on pourrait appeler un crétin qui fait semblant de faire le mariole. Ouais, mes parents ont toujours eu cette image de moi. Faut dire aussi que je ne cherchais pas à les contredire. En revanche, mes professeurs savent pertinemment que j’en ai dans le cerveau, plus que ce que je laisse paraître – oui, c’est possible d’en avoir dans la tête ET dans le pantalon. Jamais je n’ai ouvert un cahier de cours. J’ai des facilités : tant mieux. Je vais pas me fouler pour en faire plus. Et puis dans les études de stylisme, suffit d’avoir de l’imagination, du culot et un univers. Pour ma part, j’ai rempli les trois conditions – et en supplément je pratique la promotion canapé pour me faire pistonner (dans tous les sens du terme bien sûr, ahah). Vous pouvez aussi voir que j’ai un humour très fin. J’adore marier langage soutenu et vulgarités. Ça plaît tellement aux vieux ; ils sont vite choqués. Je suis un adepte du je-m’en-foutiste et je fais et dis seulement ce qui me passe par la tête, sans penser aux conséquences. Advienne que pourra ! De toute manière, je sais pertinemment que je suis voué à réussir, quoi que je fasse. Le talent, ça ne s’invente pas. Imbus de moi-même ? Qui ne l’est pas ? Sérieusement. Aquila non capit muscas. Autrement dit : l’aigle ne capture pas les mouches. Mon esprit supérieur ne va pas s’occuper de vétilles, ahah. A part ça, faut aussi savoir que j’ai tendance à être impulsif et à cogner facilement. Le reste du temps, je suis doux comme un agneau ! Quelques adjectifs qui ont été lancés à mon égard et qui me correspondent : intelligent, débrouillard, imbuvable, tenace, hautain, courageux, passionné, sulfureux, vulgaire, mesquin, comédien, talentueux, sensible, manipulateur. Vous voyez, je ne suis pas si difficile à cerner finalement.

Que prendriez-vous avec vous sur une île déserte? ♦ Sérieusement, elle sert vraiment à rien cette question. On la retrouve partout. Qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Quel con irait s’échouer sur une île déserte ? En tout cas, pour ma part, si ça m’arrivait, je tâcherai de me tuer avant. La solitude, je déteste. Alors si c’est pour vivre seul et oublié, autant en finir. En conclusion, vous aurez sûrement compris que j’emmènerai un flingue – chargé, évidemment, ahah. La balle dans mon crâne après.

Quel est pour vous l'homme ou la femme idéale? ♦ Pour ma part, ça sera un homme. Ou deux. Voire trois. En fait, je n’ai pas de limites, ahah. Je ne me suis jamais demandé quel genre d’homme me plairait. À vrai dire, je fonctionne aux coups de cœur – et à l’état de ma libido. Si un mec me tape dans l’œil dès le premier regard, si j’en ai la chaire de poule, si je sens mon cœur se soulever, alors je sais qu’il me plaît. Et là, je ne perdrais pas un instant pour tenter de le mettre dans mon lit. Hep hep, par contre, ne vous imaginez pas que je suis une catin qui se fait sauter partout. Non, non, ça se passe juste dans ma chambre d’étudiant. Et je ne me fais pas payer – après s’ils laissent quelque chose, je ne peux certainement pas les empêcher, ahah. Et même si c’est sexuel, je tombe vite amoureux. J’éprouve facilement des sentiments à l’égard de mes conquêtes. Véritable amour ou coup de foudre passager, peu importe. Je ne saurai décrire. Et je ne prends pas le temps de comprendre. Pourquoi s’enquiquiner en futilités ? Le plaisir, une tendresse partagée, c’est tout ce dont on a besoin, qui que nous soyons. Et non, je ne suis pas le stéréotype du bad boy qui est un vrai salaud. Je sais que l’amour existe. Les amours existent. Je suis convaincu qu’il n’y a pas qu’une personne qui nous corresponde. Et je ne suis pas non plus convaincu par le tableau du «prince charmant sur son cheval blanc» ni par la théorie du destin amoureux avec sa moitié prédéfinie.

Dans une soirée, un homme vient vous aborder, et puis au bout d'un moment il vous fait comprendre qu'il aimerait passer à la vitesse supérieure, comment réagiriez-vous? ♦ Je suis friand de ce genre de scénario. Qu’on soit devant les fêtards ou non, je l’agripperai pour l’embrasser avec passion. Inutile de vous dire que j’accepterai son invitation avec grand plaisir.

Une alerte tsunami a été mise en place à Miami, qui appelleriez-vous en premier? Et si vous deviez choisir entre votre vie ou celle d'un proche qui choisiriez-vous et pourquoi? ♦ On ne pouvait visiblement pas mieux terminer ce questionnaire… C’est atroce comme demande, ça. Déjà, j’appellerai mon meilleur ami. C’est certainement la seule personne à qui je tiens le plus au monde, et réciproquement. Nous sommes comme les doigts de la main. Rien à foutre si ça fait cliché, c’est comme ça. Notre relation est spéciale. J’appelle ça de la tendresse partagée… On a déjà partagé notre lit. Même s’il est hétérosexuel, ça ne l’a pas empêché de s’amuser un peu avec moi. L’avantage pour moi c’est que je suis le seul garçon qui lui fait cet effet. Les autres n’ont même pas à tenter leur chance, il n’est pas intéressé par les gays. Je suis l’exception, le seul et unique amant de sa vie. La classe – et j’en suis pas peu fier. Même si personne ne s’imagine la profondeur (hum, hum…) de notre relation, tous nous voient s’adonner à nos petits rituels quotidiens : nos câlins, nos baisers pour se dire bonjour, et j’en passe. A force, c’est rentré dans les mœurs. Ça ne choque pratiquement plus personne. La populace sait à quel point je suis extravagant. J’aime me donner en spectacle. C’est assez drôle comme situation : les gens pensent que je l’ai rendu gay, pourtant il est constamment accroché aux lèvres et aux fesses des filles. Et pour ce qui est de choisir entre ma vie et celle d’un proche, même si je suis un connard fini, imbuvable et hautain, je n’hésiterai pas. Qui suis-je pour décider de l’importance d’une vie ?


PRÉNOM/PSEUDO ♦ Florian/Dazzle.
ÂGE ♦ 19 ans.
AVATAR ♦ ashSEXYstymest.
CODE DU RÈGLEMENT ♦ Validé par Feli' ♥
TON AVIS SUR ST ♦ Sublime !
AUTRE ♦ Je suis gay, ahah.

Prelude

« Rier Jensen Pitts, espèce de petit insolent. Claironna une voix puissante alors que la personne s’avançait lentement vers moi pour me gifler violemment. Tu sais à quel point le respect est une des valeurs fondamentales de notre famille. Dès aujourd'hui, tu ne manqueras jamais plus de respect à tes aînés. Tu peux trainer dans la boue tous ces petits cretins sans importance de ton école, mais il est hors de question que je te reprenne à parler sur ce ton désinvolte à un membre de notre famille. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Ma tendre génitrice. Je n'étais âgé que de dix ans, mais je savais que mon destin était déjà tout tracé. La famille Pitts était composée pour la plupart d’hommes d’affaires, ne jurant que par la fortune qu’il tentait d’amasser. Dans l’Ohio, nous étions certes respectés, mais nous n'avions pas la renommée que tous espéraient. Mes parents et moi vivions dans une grande maison, à Lima. Ils s'adonnaient parfois à des pratiques douteuses, relevant de domaines illégaux. C'est d'ailleurs de là qu'est née ma passion pour les coups bas, si je puis dire. Mon caractère bien trempé faisait ma fierté. Jamais je n'ai connu la pauvreté ni la faim, vivant constamment dans l'abondance. J'étais fils unique, et ça ne pouvait que m'avantager, je n'avais nullement besoin de me soucier d'autrui. Oui, à dix ans, j'avais déjà un égo exacerbé. Que voulez-vous, lorsque l’on nait avec une cuillère en argent dans la bouche, ça va de pair avec un caractère de merde. J'y peux rien, j'ai été fait et éduqué de cette manière.


Chapter I

« Bordel Rier ! Lèves-toi ! »

Un lancer de bibelot accompagna la douce voix de ma cousine. Elle avait dix-sept ans cette garce, comme moi. J'avais beau la détester jusqu'au plus profond de moi-même, je l'aimais à en mourir. Ma main vint lourdement s'écraser sur l'énorme couette blanche, et j'émergeais de mes rêves. Je devais très certainement avoir une sale tête à ce moment là, car elle explosa de rire en me fixant pendant plusieurs secondes. Elle m'insupportait dès le réveil.

« Au lieu de venir me faire chier avec ta voix de crécelle, va plutôt chercher de quoi me sustenter. »
« Et toi, fermes-la un peu et bouges-toi le cul. Ta mère t'attend en bas, t'as reçu une lettre. J'ai reçu la même ce matin, je l'ai pas encore ouverte. Maman m'a dit d'attendre d'être avec toi. »

Nous nous sommes échangés un regard complice. Il ne fallait pas tergiverser beaucoup plus pour comprendre : c'était notre aller simple pour une université de prestige. Je sautai alors de mon lit, en boxer, dévalant les escaliers quatre à quatre. Ma cousine fermait la marche. Nos mères nous attendaient, nous tendant alors la fameuse enveloppe.

« Vous ferez, nous l'espérons, la fierté des Pitts, mes chers enfants. Annonça ma tante en soutenant mon regard. Tâche de ne pas trop te faire remarquer, Rier. Ni de divulguer ce que tu es. Nous avons dû jouer de nos relations pour que ton minable dossier passe en commission. Tu devrais prendre exemple sur ta cousine, au lieu d’atteindre les sommets de la médiocrité, mon garçon. »
« Ce que je suis, ma tante ? » demandai-je, un sourire niais s'affichant sur mon visage.
« Ne rie pas avec ça, tu sais de quoi je parle... Maggie. »
« Ta tante a raison Rier, tu pourrais t'attirer de graves ennuis. Toi qui déteste les remarques, tu devras faire face à l'intolérance de certains. »
« Ce que je suce ne les regarde aucunement, mes chères. Je dirai ce qu'il me plaira. Et je baiserai qui j’en ai envie. »

J'avais le don de combiner paroles raffinées et vulgarités. Ça énervait au plus haut point ma mère.

« RIER ! »


Chapter II

L'entrée à Trinity l’année d’après fut la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. Miami était grandiose ! Mon émancipation tant attendue me tendait les bras, tout comme les premiers émois. J'avais un panel de choix incroyable. Du grand brun ténébreux au blondinet un peu «smart» aux formes appétissantes. C'est à cette époque que je fis la rencontre de mon premier partenaire. Il était beau, et vraiment très attirant. Il aimait le sport, et se plaisait à dire qu'il aimait les filles. Le problème, c'est que je savais pertinemment qu'il jouait les hétéros pour cacher son envie contre-nature... Ça me faisait d'ailleurs doucement sourire. Je percevais maintes fois son regard soutenu. Limite, il m'aurait presque bouffé. À ma grande surprise, c’est lui qui m'accosta. Tous à Trinity étaient au courant de mon homosexualité, car je ne m'en cachais aucunement. Personne n'osait m'emmerder. Ça me faisait tellement rire... Ils avaient tous peur que je devienne taré au point de tous les flinguer. Pire encore, certains pensaient que je pratiquais la magie noire. Sans parler du fait que j'avais aussi la réputation d'être un garçon volage et libertin. Le gars avait alors sauté sur l'occasion. J'étais son cobaye. Il voulait se tester, se découvrir. Et découvrir mon corps tant qu'à faire. J'acceptai, moyennant compensation financière pour mon silence. Une prostituée, moi ? Et alors...

Nous étions dans les toilettes. Endroit insolite et dangereux, lieu de toutes les excitations. Je pouvais sentir sa respiration haletante alors qu'il se collait à moi avec fougue. Il ne fallut que quelques instants pour que je me retrouve nu. Lui aussi par la même occasion. L'excitation ne pouvait être mieux illustrée. Je découvrais mes sentiments, mes envies. Et le corps d'un homme. J'étais épanoui. Il posa ses mains sur mes joues. Elles brûlaient, mais cette chaleur était si agréable... Il m'embrassa, passionnément. Ses lèvres parcouraient les miennes avec douceur, sa langue s'aventurant parfois dans ma bouche. Je me laissais emporter par cette vague de chaleur, mes hormones en ébullition. Ma libido devait crever le plafond à ce moment-là... Notre étreinte se poursuivit, se transformant en quelque chose de plus sensuel, parfois de plus sauvage. Nous passâmes alors à l'acte. C'était le plus beau jour de ma vie... jusqu'à ce que je rencontre d'autres partenaires, encore et encore.


Chapter III

« T’as entendu parler de quelque chose à propos de notre relation ? »
« Merde Rier, j’en ai absolument aucune idée. Qu’est-ce que t’as à toujours parler de ça ? Ça te suffit pas qu’on me fasse chier dans les vestiaires parce qu’on est constamment collé l’un à l’autre ? »
« Écoutes-moi bien connard, j’t’ai jamais forcé. Et commence pas à te plaindre sur ça, tu sais aussi bien que moi qu’une fois que tu auras mis un coup de tête à l’un de ces abrutis, plus personne ne viendra t’emmerder. Dans le pire des cas, je glisserai une poupée vaudou dans leur casier, ahah »
« T’énerves pas, va... Tu sais bien que je t’aime. Juste que j’ai pas envie qu’il t'arrive quelque chose par ma faute. »
« T’en fais pas, chéri. J’suis robuste. » Plaisantai-je en me tambourinant la cage thoracique.

Mon meilleur ami resta à me fixer un long moment. Je serrai le poing. Encore une minute comme ça et je lui foutais dans la tronche. Mais comme il me connaissait par cœur, il tourna la tête. Ouais, j’étais un vrai salaud quand j'étais énervé – et même quand je l’étais pas. J’l’aimais bien ce mec, pour ça, on pouvait pas dire le contraire. Simplement, j’étais beaucoup trop impulsif. Heureusement, il savait que je tenais beaucoup à lui.

« Bon j’me sauve, Rier. »
« Ok... » Répondis-je, mon air renfrogné le faisant rire.

Il s’approcha pour me déposer un baiser sur la bouche et fila, son sac sur l’épaule. On était pas ensemble, mais il savait à quel point j'aimais ça. Cette complicité entre nous deux n’était pas ambigüe. C’étaient des marques d'affection banales, pour nous. C’est ce qui faisait l’originalité de notre amitié. Et personne n’avait rien à redire sur ça.


Chapter IV

Membre de la confrérie EBG. Un statut qui m’allait parfaitement bien. J’aimais cette position de force qu’offrait le groupe. Je me sentais un peu comme un guerrier, prêt à partir au combat contre la faction adverse. J’avais d’l’espoir, ouais. Parce qu’en face, les KCO ne rigolaient pas. Du coup, mon quotidien c’était un peu de voler à la rescousse de mes potes, pour changer. On m’emmenait toujours au front, parce qu’on savait que j’étais le plus bagarreur. P’têtre parce que j’étais celui qui faisait le plus peur aussi. Fallait dire aussi que j’utilisais généralement les poings, mais aussi la tête. Et contre ça, des paroles ne servaient à rien la plupart du temps. Pourtant, aujourd’hui, j’avais pas envie d’me battre. Ouais, j’me sentais patraque. J’voulais pas me fatiguer pour un truc qui s’engrenait dans un cercle vicieux. De toute manière, dès demain ça recommencera et j’pourrais continuer à jouer les flics. Tout en essayant d’échapper à la vigilance de l’administration. Trinity, c’était comme la jungle.

« Rier ! » Et voilà, on avait encore b’soin de moi.
« Ouais ? » Demandai-je, nonchalant.
« Tu vas criser... » Lui il était mal barré rien qu’à commencer comme ça.
« Ouais, bah vas-y accouche là. » Rah, quel mou du g’nou c’mec.
« C'est Scriver. »

Shit. Celui-là, j’allais pas l'louper. C’était pas la première fois. Ce piaffe pensait jouer les justiciers. Il allait bien s’marrer en tombant sur moi, ce p’tit con. « J’vais m’le faire... » Ni une, ni deux, je claquai des doigts et deux mauviettes me suivaient. On arpentait les couloirs, tentant de se diriger vers les bruits de lutte. Tout redevenait calme quelques minutes plus tard. Pourtant, je continuai d’avancer, persuadé de tomber nez-à-nez avec Bonham. C'était mon jour de chance, car au moment où je tournai dans l'angle de l’allée, je le vis faire volte-face.

« Bonham Scriver... » Ricanai-je en m'avançant doucement et en applaudissant lentement.
« Rier Pitts ? » Non ? Vraiment ? Il avait l’air surpris.
« C’est pas la première fois que tu t’en prends à mes amis sans aucune raison. Et j’avançai encore et encore. J’aimais bien lui flanquer la frousse à c’gamin. Tu trouves ça parfaitement normal ? » Je le vis alors ouvrir la bouche lentement.
« Je. Oui. Enfin. Le. Ou plutôt les. Les EBG, enfin, vous, quoi. Vous faites du tord à ma confrérie, et je ne peux plus l’accepter. » Ahah, hilarant ! J’éclatai de rire.
« Du tord à tes amis ? Comme c’est mignon. Un sourire niais s’affichait sur mon visage, étirant mes lèvres jusqu’à mes oreilles. Écoute, Scriver, ça va pas s’passer comme ça. Trop, c’est trop. Tu vas risquer gros, p’tit con. Un coup de plus, et ça va chier. J’ai des connaissances dont tu ne pourrais même pas imaginer le pouvoir, tu sais. Un claquement de doigts, et te voilà six pieds sous terre. Comment crois-tu que moi, un pauvre connard dans mon genre, je puisse avoir accès à une prestigieuse université comme Trinity ? Je pointai mon index sur son thorax, le poussant encore un peu plus dans ses retranchements. Compris ? » C’était archi faux mais c’était tellement drôle de le voir se pisser dessus.

Qu’est-ce qu’il pouvait m’insupporter. Surtout qu’il me regardait avec ses yeux ébahis. On aurait dit un bovin. Manquait plus que la bave au coin de sa bouche. Pathétique ce type. Bien que carrément sexy. Mes yeux se baladèrent un instant sur son torse et son entre-jambe, avant que je ne me décide à tourner les talons. Je lui adressai un signe de la main avec mon index et mon majeur, et je partis avec mon groupe. Celui là, il serait dans mon lit prochainement.