A peine a-t-elle apprit à marcher qu'on a pu dénoter une certaine classe dans sa démarche. Lorsqu'elle était gamine sa mère lui rabâchait sans cesse d'aller jouer dans le bac à sable avec ses amis, mais mademoiselle ne voulait pas , par peur de salir sa jolie robe. Quand on lui raconte cette anecdote aujourd'hui on obtient un sourire de sa part. Elle aime se remémorer le temps o tout était plus facile : les garçons avec qui elle avait une approche plus que rapide; le travail à l'époque ne consistait qu'à faire des dessins et compter, et sans doute aussi les amies. Quand on est petite si nos amies nous font la tête, il y a barbie et ken pour rattraper votre chagrin et manque de compagnie . Ou même l'ours en peluche qui est dans le lit.
Sa petite gueule d'ange l'a emmenée loin dans ses caprices et dans son mensonge jusqu'à ce qu'elle ait un déclic . « T'es pas assez mature pour moi .» Avait dit un adolescent de deux ans de plus qu'elle. Elle en prit fortement pour son grade, et se focalisa sur son apparence par la suite des évènements, car oui, quand on est pré-ado, mature n'est pas un mot totalement définit, et pour elle mature signifiait attirante, paraitre plus vieille. Aujourd'hui elle a su combiner son charme indéniable et sa force et présence de caractère pour former une jeune femme forte. Malgré ça elle n'est pas parfaite sous toutes les coutures : Elle est quelque peu égoïste et jalouse. Sa possessivité n'impressionne pas le monde qui la connait, pour les autres un peu plus. Sa capacité à mentir est telle qu'on aurait pu la mettre en école intermittents du spectacle pour devenir comédienne . Cependant, sa bonté d'esprit la remet en selle question sociabilité. Son humour fraichement décalé ravive les sentiments. Une touche de finesse et on peut contempler la future femme sulfureuse qu'elle deviendra si elle continue sur ce chemin . En effet, elle n'est pas encore très épanouie même si elle parait deux ans de plus qu'elle ne les as .

Commençons par le commencement. Bonnie est née et a grandi dans une famille plutôt assez aisée, et n'a jamais manqué de rien à part un peu d'attention de la part de son père sans doute. On arrête pas de dire : l'argent ne fais pas le bonheur. Chez certains c'est mitigé, elle, elle confirme cette expression sans relâche. Son père, homme d'affaire très réputé dans le domaine de la justice pour avoir gagné de nombreux combats, n'est pas le père parfait. Jamais sa présence ne lui semblait impérative lors des anniversaires de ses enfants. Sans doute que le bar d'à côté était plus intéressant. En plus de ça, il était quelque peu radin sur les bords, ce qu'il a sans doute su apprendre à sa fille. Enfin, les anniversaires de Bonnie ne laissait pas le temps de se rendre compte que le père manquait : au planning, présence d'un clown , gigantesque pièce montée, petit chien dans un paquet cadeau. Montagnes de paquets, les parents des invités ... Tout était parfait . Il suffit d'un anniversaire, d'un seul, pour que Bonnie voit son rêve devenir cauchemar . Son père, qui avait été forcé par sa femme et ses amis, avait voulu les honorer de sa présence, sauf qu'il avait un coup dans le nez. Et tout vira au drame. Les enfants invités , amis de Bonnie étaient apeurés par cette étrange personne. Ils fuirent avec les parents. Evidemment un seul était resté : Alec, son meilleur ami. Bonnie, étant en pleurs, n'avait que 8 ans ce jour-là. Elle se promis de ne plus donner de fête de sa vie, et de détester ses anniversaires.



Sa première cuite se vit offerte par son meilleur ami aussi, Alec. Elle vivait tout avec lui, même les pires moments comme ceux où elle se retrouvait au-dessus de la cuvette des toilettes. En réalité, tout avait débuté parce qu'elle haïssait son célibat, et qu'elle voulait oublier tous ses "problèmes" de petite fille à papa. Elle but un verre, puis deux, et encore trois. Des culs secs de vodka, s'enchainant avec de petites cigarettes. Allait-elle s'engouffrer dans la dépravation ? Elle allait le savoir à la fin de la soirée, ou même au lendemain matin . Son ami Alec ne buvait pas à ce moment-là, mais l'aidait à trouver ce qu'elle voulait. Ils avaient toujours été là l'un pour l'autre, et même si ils s'aidaient dans des moments où il ne l'aurait pas fallu, ils s'en contre-fichent . Ensuite, elle s'enferma dans une chambre avec un inconnu, qui lui aussi avait un peu trop consommé. Elle en ressorti une heure après. Pendant tout ce temps Alec s'était inquiété . Elle ne lui raconta rien de ce qu'il s'était passé dans la chambre -alors que ce n'était aucunement son habitude- et préféra se diriger en vitesse vers les toilettes pour vomir. Voilà. Ensuite, Alec et elle rentrèrent chez le jeune garçon. La belle blonde était étourdie et ne semblait que demander son lit . Le lendemain, elle se réveilla avec une gueule de bois énorme. Elle chercha Alec. Il devait être sous la douche. Elle s'observa devant la glace, et vit l'affreux déchet qu'elle était. Elle s'était assise et attendait sagement son tour pour la douche. Pendant que l'eau coulait, la jeune ado réfléchissait. Que s'était-il passé hier soir ? Soudain, flash-back. Son expression se durcit d'un coup, ses yeux semblaient pétrifiés, son corps flasque. Elle manqua d'hurler. Elle vit Alec sortir de la salle de bain. « Bonnie? Ca va pas ? » Sans un mot elle se dirigea vers la salle de bain d'où sortait une épaisse buée. Rien n'était sortit de sa bouche de la matinée. Le lendemain, lorsqu'elle arriva pour voir son meilleur ami, le sourire était revenu sur ses lèvres, elle gardait cette impression de fraicheur que tout le monde appréciait et apprécie encore comme si rien ne s'était passé la veille et l'avant-veille. Jamais elle ne raconterai ça à personne, même pas à un psy. C'était trop humiliant. Il fallait que personne ne le sache.