Je n'étais pas forcément très bien aujourd'hui... Je n'avais pas forcément le moral... En fait, j'avais dû vendre la villa de ma mère qui était décédée pendant que j'avais été à Sydney. Bref, je vais pas non plus faire un roman là-dessus. En plus, j'hébergeais le mec qui avait le béguin pour moi, il était venu de Sydney, exprès pour moi, mais moi, je ne l'aimais pas... C'était un bon ami, mais c'est tout. Bref, j'avais pas vraiment le moral, ouf, Julian était parti en ville. Il était maintenant vingt heures, je mangea alors en vitesse. Je n'avais qu'une idée en tête, aller sur la plage, il n'y avait pas grand monde sur la plage vers 21 heures, donc, c'était cool, très cool, j'allais pouvoir réfléchir! Je pris alors mon sac à main, sortit de la villa, ferma la porte à clef, monta dans ma voiture et roula jusqu'à la plage. Je me gara, et alla m'allonger en plein milieu de la plage. Il n'y avait personne sur la plage, j'étais toute seule, c'était vraiment le pied. Je ferma alors les yeux. Je pensais à tout, sauf à Julian et à ma mère, il fallait vraiment que je me change les idées. Je me disais que j'allais peut-être envoyer un sms à quelqu'un pour qu'il vienne me rejoindre, mais, j'étais bien allongée dans le sable à réfléchir. J'entendis alors des bruits de pas sur la plage, mais, je n'ouvrais pas les yeux pour autant! Je sentis alors des lèvres contre les miennes, je ne savais pas qui c'était, mais je rendis quand même le baiser. J'ouvris alors les yeux, et je me rendis compte que c'était Elliot, je dis alors:

"Coucou toi!"

Beaucoup de personnes se demandaient si on était pas ensemble avec Elliot, mais non... On s'embrasse, on couche ensemble, mais c'est pas pour autant qu'on est en couple... Je m'approcha alors encore de lui et l'embrassa, bizarrement, cela me faisait penser à autre chose qu'à mes problèmes, j'avais juste envie d'être libre, et là, je me sentais libre. Bref... Je regardais maintenant Elliot en souriant, j'aimais bien être avec lui, c'était quelqu'un que j'appréciais, rien de plus bien sûr! J'étais toujours allongée dans le sable. En fait, t'avoir quelqu'un avec soit, c'était pas plus mal!!

TENESSEE & ELLIOT

Je soupire, depuis quand je deviens aussi sentimental. Ah oui ! Depuis que j'écris mes pensées. C'est mon père qui m'a conseillé ça pour oublier Aphrodite. Cependant, c'est l'effet totalement inverse qui semble perdurer. Au début, je dois bien avouer que ça me faisait du bien de la chasser de mon coeur, mais au fur et à mesure que j'écrivais sur elle, elle a, encore une fois, envahit mes pensées. J'ai l'impression quel règne en maître sur ma petite personne, pourtant une once de clairvoyance semble prendre les devants et essaye par tous les moyens de la chasser. En vain. Nouveau soupire, je suis tellement pathétique que je me fais pitié, chose qui me rend encore plus pathétique. Il ne faut pas croire, c'est vraiment un cercle vicieux. Je ferme les yeux pour me concentrer. Je dois penser à autre chose, autre chose qu'elle, que l'Angleterre, que mes parents, que moi.. Que tout. Ainsi que ma chambre, c'est un vrai fouillis par ici. Peut être, est-ce cette maison qui me fait tellement à.. tout ça.

La nuit envoie enfin ses bataillions pour chasser sans peine l'armée du soleil. Heureusement pour nous, le soleil ne se lasse jamais de perdre. Il revient jour après jour pour se faire évincer par la nuit. Le ciel, spectateur passif de cette guerre, laisse doucement les nuages glisser vers l'est. Bercé dans ce silence si apaisant par rapport au déluge menaçant d'emporter ma raison, je suis les nuages. Ceux-ci m'amène sur la plage. Le soleil inonde encore une partie du ciel, envoyant des éclats sanguin sur l'eau bleue. Mes yeux parcourt la plage, vérifiant qu'elle est bien vide. Et bien non, une silhouette fine se détache du sable. Ses cheveux livrée à la brise fraiche, je pourrais reconnaitre cette demoiselle de loin. Tranquillement, je m'approche de Tenessee et pose mes lèvres avec douceur sur les siennes. Je sais qu'elle me rendra mon baisé.

ELLIOT « Salut.. Tu fais quoi toute seule ici ? Tu attends quelqu'un ? »