« C’est une fille ! »

Le médecin s’occupant des échographies se tourna vers ma mère avec un sourire pour lui annonçait cela. Cette dernière allongée sur la table d’auscultation avec mon père à coté qui lui tenait la main fit un large sourire. Mes parents furent si heureux d’apprendre qu’ils attendaient une petite fille, c’est ce qu’il avait voulu, bon même si, bien évidemment tout ce qui leur important était un bébé en bonne santé. Mais le fait que ce fut une petite fille ne fit que les rendre plus heureux. Et oui dans quelques mois, ils ne seraient plus deux mais trois pour leur plus grand bonheur.

« Chéri ! Je crois que le bébé arrive ! »

Ma mère se trouvant dans le salon cria cela, mon père descendu alors en courant et compris immédiatement. Il passa son regard de ma mère qui se touchait le ventre en grimaçant au par terre où gisait une flaque. Effectivement elle venait de perdre les eaux et donc l’arrivée du bébé était imminente. Mon père s’affola mais dû rester calme, il prit les affaires de ma mère qu’elle avait déjà préparée vu que le bébé ne devait pas tarder à arriver. Il l’aida à aller jusqu’à sa voiture et partit direction l’hôpital. Une fois arrivée, un médecin pris en charge la jeune maman et quelques heures de travail plus tard, une magnifique demoiselle qu’ils nommèrent Shayna Liyah faisait désormais partit de ce monde. Pour eux, j’étais le plus beau bébé du monde comme pour tous parents. Une semaine plus tard, ils me ramenèrent à la maison et je commençai à grandir auprès de deux parents aimants et attentionnés.

Par la suite, j’eu une enfance assez banale, j’étais une petite fille sage et adorable. Enfin il faut dire que déjà petite j’étais un peu rebelle sur les bords, suivant mes propres décisions mais je n’ai jamais fait de réels grosses bêtises. Je faisais tout pour rendre mes parents fiers de moi. En somme j’eu une enfance calme et heureuse.

« Shayna Liyah Cooper, tu croyais pouvoir faire le mur sans que je m’en rende compte ? »

Je venais de rentrer par la fenêtre de ma chambre, mais apparemment je m’étais faite prendre, je pensais que cela passerai inaperçu. Bon il était vraie que j’étais sortie faire la fête sans l’accord de mes parents, mais je n’avais rien fait de réellement grave. Ma mère se trouvait en face de moi et avait allumé la lumière au moment où j’entrais dans ma chambre, ce qui eut pour effet de me faire sursauter. Je la regardais alors avec un léger sourire. Quant à elle, elle ne souriait pas. Non, j’eus le droit à un serment et bien sur je fus puni deux semaines. Ce qui valut de ma part des railleries et je partis me coucher par la suite. Il faut l’avouer que j’avais toujours été un peu rebelle sur les bords et que je faisais souvent tourner en bourrique mes parents mais j’étais tout de même une gentille fille. Et même si il m’arrivait de me prendre la tête avec eux, je les aimais, même si je leur disais pas souvent, si j’aurais su ce qu’il arriverait, je crois que je leur aurais dit plus souvent.

Je m’en rappelle comme si c’était hier, j’étais alors âgée d’à peine seize ans, mes parents étaient sorti tous les deux en amoureux, et je me retrouvais donc seule chez moi, puni, je n’avais pas le droit de sortir, comme souvent. Je m’étais d’ailleurs pris la tête avec eux avant qu’ils partent, et maintenant je m’en veux encore. Car oui ce fut la pire soirée de toute ma vie. La soirée où je perdis les deux êtres les plus chers à mes yeux, mes parents. Effectivement, en rentrant de leur soirée, ils s’étaient fait percuter par un automobiliste saoule. Et les médecins ont tous essayés mais malheureusement ils n’ont pas survécu. Quant à moi, je ne me doutais de rien, j’étais à la maison devant la télé lorsque j’entendis sonner à la porte d’entrée. Je me levais donc pour ouvrir, et ne comprit pas de suite, je vis une femme, j’appris que c’était une assistance sociale apparemment. Je me demandai alors ce qu’elle pouvait bien venir faire ici, d’autant plus qu’elle avait le visage grave, ce qui présageait rien de bon, je me demandais alors intérieurement quelle connerie j’avais encore fait. Mais j’étais loin de me douter de ce que cette dernière allée m’annoncer. Elle me fit asseoir et me regarda, surement était-elle en train de réfléchir à une façon de m’annoncer la nouvelle. Je pris alors la parole en premier : « Bon qu’est-ce que j’ai fait encore ? ». Elle me fit un léger sourire désolée et je la regardai interloqué, elle allait me dire ce qui n’allait pas ? Elle pris alors une inspiration, pris ma main et me regarda l’air vraiment grave et désolée : « C’est à propos de tes parents…ils, ils…ils ont eu un accident et n’ont malheureusement pas survécu… » Je n’entendis pas la suite de ce qu’elle me disait, tellement j’étais abasourdi, je restai figée je ne pouvais alors rien dire et ses mots résonnaient dans ma tête, mes parents étaient morts ? Comment c’était possible ? Qu’allais-je devenir ? Non c’était simplement un cauchemar duquel je me réveillerai et mes parents seraient toujours vivants et je me prendrai de nouveau la tête avec eux bien que je les aime de tout mon cœur. Par la suite je me souviens avoir pleuré toute la nuit, seule dans ma chambre.

« Shayna, cette fois je t’ai trouvé une famille stable, alors s’il te plait, cesse de faire la peste, dis-toi que tu pourras peut être les apprécier, fait un effort s’il te plait ! »

L’assistance sociale me regardait d’un air sévère mais à la fois maternelle. Je ne lui en voulais pas à elle, je sais qu’elle faisait tout pour me trouver une famille afin que je puisse grandir dans un environnement à peu près stable. Depuis la mort de mes parents, il y a de cela deux ans, j’étais passée de famille d’accueil en famille d’accueil, pas que les familles n’était pas bien, mais c’est plutôt moi qui faisait tout pour qu’elles ne veulent plus de moi. Comment pouvais-je vivre dans une famille qui n’étais pas la mienne et prétendent que rien n’était arrivée. Mais ce n’était pas le cas, mes parents étaient morts, les seuls que je voulais avoir à mes côtés et je ne pouvais rien y faire. Je regardai alors l’assistante sociale et lui fait un léger sourire en lui promettant que je ferais un effort, à près tout, je n’y pouvais rien, alors bon si cette famille était bien, autant que je m’y fasse et quand je pourrais voler de mes propres ailes, je partirai d’ici. Elle me fit un sourire et nous sonnèrent à la porte de la maison où habitait ma future « famille »

Encore une fois j’étais loin de me douter de ce que ça aller être. Comme je l’avais promis à l’assistante sociale, je fis un effort et il s’avéra que ce jeune couple était vraiment adorable. Il semblait presque parfait, ils étaient tous deux gentils avec moi, gagnait bien leurs vies et habitaient dans un petit quartier résidentiel sympathique. Seulement c’était trop beau pour être vrai. Tout allait bien jusqu’au jour où Mr. Mayer perdu son job. Il se mit alors à boire, rentrer tard, et je l’entendais souvent le soir, dans ma chambre, criait auprès de sa femme. Cependant je ne préférais pas m’en mêler, après ce n’était pas réellement ma famille, seulement des personnes qui avait bien voulu m’accueillir d’où le nom de famille d’accueil. Seulement c’était de pire en pire, tous les soirs il rentrait avec de l’alcool en trop dans le sang et il se mit même à lever la main sur sa femme, d’ailleurs je commençais à avoir pitié d’elle. Et une fois je pris même sa défense, ce qui valut que ce fut moi qui reçut les coups à sa place. Mais malheureusement, ce ne fut pas le pire que ce dernier me fit. Un soir il rentra complétement bourrée, j’étais tranquillement dans ma chambre, je le vis alors quelques minutes plus tard à ma porte, me fixant avec une lueur malicieuse dans les yeux, je le regardais alors effrayée. Il s’approcha alors de moi toujours en me fixant, quant à moi je ne pouvais bouger, je restai sur le place à le regarder avancer ainsi vers moi. Une fois à ma hauteur, il m’agrippa, mis sa mains sur ma bouche, surement pour que je ne crie pas et m’allongea sur mon lit, j’essayai de me débattre mais en vain, il était bien plus fort que moi. Et ce fut alors la deuxième pire soirée de toute ma vie. Oui ce dernier abusa de moi, ce fut horrible, il m’avait tout de même volait ma virginité. Ce fut traumatisant pour moi, je ne le dis cependant à personne, j’avais tellement peur de lui alors je préférai rien dire, et j’étais sûr que l’on ne me croirait pas, on penserait que je fais cela encore une fois pour pouvoir changer de famille. Et ce fut ainsi pendant un an, j’étais alors habituée à ce qu’il s’acharne sur moi avec une telle violence et à ce qu’il abuse de moi, que s’en était presque anodin à la fin. Et lorsque j’eu dix-neuf ans, je reçus une lettre de l’université Trinity à Miami, j’étais accepté là-bas, c’était magnifique pour moi, c’était une délivrance, j’allais pouvoir m’échapper d’ici.

« Miami me voilà ! »

Je me dis cela intérieurement en arrivant là-bas, je venais pour étudier mais c’était également une façon pour moi de me prendre désormais en main et ce fut un échappatoire à la famille d’accueil dans laquelle je vivais jusqu’ici. Mais désormais la vie me souriait, du moins je l’espérais. Je trouvai alors un job en tant que serveuse afin de pouvoir subvenir à mes besoins. Donc la journée j’étais étudiante et le soir serveuse mais cela ne me dérangeait pas. J'étais enfin libre, c'était pour moi une nouvelle vie qui s'ouvrait à moi, de nouvelles opportunités et pour moi enfin le moment de tout oublier c'est ce que je me dis. Et voilà maintenant un an que je vis à Miami, dans cette belle ville où j’ai fais de belles rencontres et d’autre moins. En attendant je continue de mordre la vie à pleine dents.

Je ne suis pas parfaite, j’en suis consciente, après tout personne n’est parfait. J’ai simplement des qualités et des défauts comme tout le monde. Tout d’abord je suis quelqu’un de généreux et plutôt gentille, qui aime aider les autres dès qu’elle le peux. Cependant je ne me laisse pas non plus marcher sur les pieds, car oui je sais me défendre et lorsqu’on me cherche, on me trouve. Je suis une fille extrêmement souriante, oui vous verrez souvent mes belles dents dans un magnifique sourire. Oui je suis le genre de fille qui adore rire pour un rien et qui prend toujours la vie du bon côté, et donc qui est toujours accompagné d’un beau sourire. Il sera rare de me voir sans, car oui quand je suis triste, je ne le montre pas non plus, je le cache derrière un jolie sourire et seuls les personnes qui me connaissent réellement sauront que je ne suis pas bien. Je suis également un peu folle diront nous sur les bords, mais bon c’est pour ça qu’on m’aime (ou pas). Cependant je suis quelqu’un de très sensible et touché par les problèmes des autres et les malheurs du monde. Avec les gens, je suis à l’écoute, oui, n’importe qui pourra venir me parler, il ne m’ennuiera jamais et je me ferais un plaisir de l’écouter et de le conseiller, je suis également compréhensive et n’aime pas juger les gens, mais je cherche plutôt à comprendre pourquoi cette personne est ainsi. Un de mes défaut, je suis têtue comme une mule, c’est vraiment le cas de le dire, lorsque j’ai une idée en tête, je l’ai pas ailleurs et il est très difficile de me l’enlever. Je suis d’ailleurs déterminée et je vais toujours au bout des choses, quel que soit le chemin, difficile soit-il ou pas. Je suis également curieuse, j’aime toujours tout savoir sur tout, mais ma curiosité n’est jamais mal placée. Je suis franche et sincère, je dirais toujours ce que je pense. En somme j’ai mon caractère bien à moi, que les gens l’apprécie ou non.